Usage dérogatoire du malathion pour la lutte anti-vectorielle en Guyane - Mesures de protection pour les piscines

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Pour la Guyane, le Haut Conseil de la Santé Publique apporte des précisions concernant les mesures de protection à mettre en œuvre pour les piscines se situant dans les zones traitées par le malathion. L'usage dérogatoire du malathion a été autorisé pour 180 jours dans le cadre de la prévention d'une épidémie de chikungunya en Guyane par l'arrêté du 5 août 2014.

Il recommande que les autorités locales informent, par des médias multi-canaux, les propriétaires et gestionnaires des piscines, publiques ou privées, des périodes de traitement.

Des précautions sont nécessaires dans le cas des piscines privées traitées au chlore, au brome ou par d'autres procédés oxydants, si celles-ci ne peuvent être protégées par des bâches et se situent à moins de 50 mètres des aspersions de malathion, car le malathion est transformé en malaoxon en présence de ces oxydants, un dérivé plus toxique. Le Haut Conseil de la Santé Publique recommande dans ces cas de :

  • maintenir le pH à un niveau élevé de l'ordre de 8, qui permet une dégradation rapide du malaoxon ;
  • éviter la baignade pendant les 48 h suivant la pulvérisation de malathion, puis ramener le pH de la piscine à la neutralité après ce délai.

Si ces mesures ne peuvent être appliquées, il est recommandé d'éviter la baignade pendant une semaine. Des précautions particulières ne sont pas nécessaires dans le cas des piscines protégées par une bâche lors des aspersions de malathion, ou des piscines traitées à partir de sel ou d'autres moyens de traitement, à l'exclusion de traitements par le chlore, le brome ou d'autres procédés oxydants.

Source : Haut Conseil de la Santé Publique.

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