Cas de syndrome pulmonaire à Hantavirus chez des touristes suisses de retour d’Amérique du Sud

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Un couple de suisses qui avait, en trois mois, parcouru l'Amérique du Sud de Quito, en Équateur, à la Terre de Feu au Chili, (de septembre à novembre 2016) a été hospitalisé au retour en Suisse pour syndrome pulmonaire à hantavirus.

  • Le mari, âgé de 55 ans, à été admis à l'Hôpital Universitaire de Berne le 2 décembre pour fièvre, maux de tête, fatigue extrême et diarrhée. Le diagnostic d'infection par le virus Andes a été confirmé par le Bernhard Nocht Institute à Hambourg, et par le Laboratoire Spiez en Suisse.
  • L'épouse, âgée de 54 ans, qui se plaignait d'arthralgies diffuses et d'une fatigue inhabituelle, précédées de toux productive, a été testée négative pour le virus Andes début décembre. Elle s'est présentée au département d'urgence le 20 décembre avec des symptômes respiratoires non spécifiques. Le diagnostic d'infection à virus Andes a été confirmé le 24 décembre par le Laboratoire Spiez en Suisse. Son état s'est détérioré.

Il est difficile de préciser exactement dans quelles conditions environnementales l'exposition au virus a eu lieu. Les régions où le couple a voyagé sont endémiques pour le virus Andes. Leurs activités de plein air (randonnée, trekking, baignade dans des sources chaudes volcaniques, bains de boue) les ont sans aucun doute placés dans des zones où le réservoir rongeur du virus Andes (rat pygmée du riz à longue queue, Oligoryzomys longicaudatus), est commun.

Le syndrome pulmonaire à hantavirus est une maladie pulmonaire grave causée par un hantavirus virus appartenant à la famille des Bunyaviridae. Les symptômes surviennent généralement 2-4 semaines après l'exposition. Les premiers symptômes sont fatigue, fièvre, douleurs musculaires, maux de tête. Puis 1à 5 jours après le début des symptômes se produit le syndrome pulmonaire à hantavirus qui associe toux et difficulté à respirer.

Il n'y a pas de traitement spécifique ni de vaccin.

L'animal réservoir est un rongeur dont l'espèce varie selon les régions du monde, l'homme est un hôte accidentel de ces virus qui peuvent être transmis par inhalation d'aérosols contaminés par les excréments ou l'urine des rongeurs infectés, par contact direct avec les rongeurs infectés vivants ou morts ou avec les matières fécales ou l'urine de ces rongeurs.

Source : Promed.

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