Alerte fièvre jaune au Brésil

medecinedesvoyages.net

Au Brésil, le 23 janvier 2017, le Ministère de la santé a notifié 421 cas suspects de fièvre jaune dont 87 décès dans quatre États et le District fédéral.

Sur l'ensemble des données, 358 cas restent sous enquête, 62 ont été confirmés et un cas a été rejeté. Sur les 87 décès notifiés, 34 ont été confirmés et 53 restent sous enquête.

Les cas ont été enregistrés dans le Minas Gerais, Espírito Santo, Bahia, São Paulo et le District fédéral.

C'est l'État où le plus grand nombre de cas a été diagnostiqué avec 391 cas suspects dans 39 municipalités, dont 83 décès. Sur un total de 58 cas confirmés, 31 cas ont entrainé un décès. Cinquante deux décès sont toujours sous enquête.

Pour aider à intensifier la vaccination au Minas Gerais, le Ministère de la Santé a déjà envoyé l'État de 2,4 millions de doses de vaccin fièvre jaune supplémentaires.

Les autorités sanitaires ont notifié 19 cas dans 12 municipalités, dont un décès. En janvier, le Ministère de la Santé a envoyé 905 000 doses supplémentaires à l'État d'effectuer la vaccination dans les municipalités qui sont à la frontière avec l'État de Minas Gerais.

  • Dans l'État de Bahia :

Les autorités sanitaires ont notifié 7 cas de fièvre jaune, dont six sont encore sous enquête et un a été réfuté. Aucun décès n'a été enregistré.

Les cas ont été signalés dans trois municipalités. Le ministère de la Santé a envoyé l'État 400 000 doses supplémentaires de vaccination préventive contre la fièvre jaune.

Les autorités sanitaires ont notifié, 3 décès de fièvre jaune confirmés dans trois municipalités de l'État.

Les autorités sanitaires ont notifié un cas suspect. L'enquête est en cours. Il n'y a pas de décès notifié.

Parmi les autres préoccupations ont été un nombre élevé de cas de fièvre jaune simiens dans les zones rurales du Brésil, du Pérou et de la Colombie au cours de la dernière année, et la confirmation de la mort de singe par fièvre jaune près de la zone urbaine de Rio de Janeiro à la fin 2016.

La multiplication du virus dans des zones densément peuplées avec des sites de reproduction des moustiques vecteurs près des habitations humaines associée à une lutte anti vectorielle insuffisante contre les moustiques, pourrait entrainer une épidémie de fièvre jaune urbaine.

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.

Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).

La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.

La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné. L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 prend effet et liera tous les États Parties au Règlement sanitaire international à compter du 11 juillet 2016.

Par conséquent, à compter du 11 juillet 2016, aucun État Partie ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.

La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement.

Attention : dans certaines situations, le haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin (femmes enceintes, enfants de moins de deux ans, personnes immunodéprimés et celles vivant avec le VIH).

La vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak News Today.