Tiques porteuses du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Espagne

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En Espagne, le Ministère de la santé a signalé que le Laboratoire d'Entomologie médicale du Centre national de microbiologie a mis en évidence la présence de tiques infectées par le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans la communauté de Madrid, la région de Castilla-La Mancha, Estrémadure et Castille et León. Malgré cela le risque d'infection humaine reste faible en Espagne. Cette étude a été réalisée à la suite du diagnostic de 2 cas autochtones dont 1 mortel en septembre 2016.

Sur une analyse de 9000 tiques obtenues chez des animaux domestiques et sauvages (bovins, cerfs, sangliers et mouflons) provenant de 11 sous-régions, le virus CCHF a été détecté chez environ 300 tiques du genre Hyalomma provenant de 7 sous-régions, notamment près d'Avila où le premier cas humain avait été signalé en 2016.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
  • Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
  • Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
  • Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
  • En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.

 

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