Cas fatal de botulisme après consommation de viande de baleine au Canada

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Au Canada, les autorités sanitaires ont notifié un cas fatal de botulisme et un deuxième cas hospitalisé après consommation de viande de béluga à Inukjuak, au Québec. Une femme âgée de 54 ans est décédée le 8 juillet 2017 et sa fille âgée de 30 ans est traité à Montréal.

Les autorités conseillent aux membres de la communauté de ne pas manger de viande béluga ni congelée, ni séchée ni cuite jusqu'à ce que les résultats du laboratoire confirment la contamination.

Le botulisme se déclare après une incubation de quelques heures à quelques jours, en fonction du mode de contamination. En général, les personnes ayant partagé les mêmes aliments manifestent des symptômes identiques, mais avec une sévérité variable. Ceux-ci débutent par une atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue), une sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution, puis d'une parésie à une paralysie des muscles. Dans les formes avancées, ils évoluent vers une paralysie descendante des membres et des muscles respiratoires. C'est cette insuffisance respiratoire qui entraîne le décès.

Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.

La prévention du botulisme alimentaire repose sur l'application de bonnes pratiques dans la préparation des aliments, notamment pour ce qui concerne la conservation et l'hygiène. Le botulisme peut être prévenu par l'inactivation des spores bactériennes dans les produits ou les conserves stérilisés à la chaleur (par autoclavage, par exemple) ou encore par inhibition de la croissance bactérienne dans d'autres produits. La pasteurisation à chaud industrielle (produits pasteurisés conditionnés sous vide, produits fumés à chaud) peut ne pas suffire pour détruire toutes les spores.

Source : Promed.