Cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo autochtone en Espagne

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En Espagne, le 8 août 2018, les autorités sanitaires ont notifié un cas d'infection par le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, acquis localement, dans la communauté autonome de Castille-et-León.

Il s'agit d'un homme de 74 ans qui a affirmé avoir été mordu par une tique le 24 juillet alors qu'il participait à une chasse dans une zone rurale de Badajoz, ville de la Communauté autonome d'Estrémadure. Il est décédé pendant son hospitalisation.

Il s'agit du deuxième rapport de cas humains de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, autochtone, en Espagne. Le premier cas humain a été découvert par les autorités espagnoles en 2016.

Ce ne sont pas les premiers cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo notifiés en Europe. L'European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) que des infections humaines ont été signalées en Albanie, Arménie, Bulgarie, Kazakhstan, Kosovo, Russie, Serbie, Tadjikistan, Turquie, Turkménistan, Ukraine et Ouzbékistan.En juin 2008, un premier cas a été diagnostiqué en Grèce.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Outbreak News Today.

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