Evolution de l'épidémie d'Ebola en République Démocratique du Congo

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Point de situation de l'épidémie d'Ebola en République Démocratique du Congo.

Le 1er août 2018, le Ministère de la santé de la RDC a déclaré le dixième foyer d'Ebola en République Démocratique du Congo dans la province du Kivu, au nord-est du pays, à une centaine de kilomètres de la frontière avec l'Ouganda. Depuis le 11 mai, 102 cas ont été déclarés, dont 75 cas confirmés, 27 cas probables et 59 décès. Six zones sanitaires dans deux provinces ont signalé des cas confirmés ou probables d'Ebola, incluant les zones sanitaires de Mabalako, Beni, Butembo, Oicha et Musienene dans la province du Nord-Kivu, et la zone sanitaire de Mandima dans la province de l'Ituri.

D'après les données du Ministère de la Santé de la République Démocratique du Congo du 20 août 2018, six autres cas de maladie à virus Ebola (dont quatre décès) ont été confirmés à Mabalako (4), Beni (1) et Oicha (1) et neuf cas suspects font l'objet d'une enquête. En date du 21 août 2018, 1.782 contacts ont été identifiés.

Depuis le début des campagnes de vaccination, 1 693 personnes ont été vaccinées. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ouvrira un centre de vaccination à Kinshasa (Institut national de recherche biomédicale) pour le personnel impliqué dans les opérations de terrain. Le Comité d'éthique de la République Démocratique du Congo a approuvé l'utilisation de quatre autres médicaments thérapeutiques expérimentaux : ZMapp, Remdesivir, Favipiravir et Regn3450.

Depuis le 11 août, dix cas ont été traités avec mAb114a, un nouveau médicament développé aux États-Unis.

Risque d'extension et informations utiles pour les voyageurs.

Selon l'OMS, le Burundi, la République centrafricaine, le Rwanda, le Soudan du Sud, l'Ouganda et la Zambie mettent en place des contrôles d'entrée.

En raison des conditions de sécurité dégradées et de la crise humanitaire qui sévit dans la province du Nord-Kivu, la mise en œuvre de mesures de lutte contre l'épidémie est difficile. Le risque d'introduction en Europe du virus par un voyageur infecté est considéré par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies transmissibles (ECDC) comme très faible à ce stade. Selon l'OMS, le grand nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays et l'afflux de réfugiés congolais dans les pays voisins constituent un facteur de risque de diffusion de la maladie aux niveaux national et régional.

Sources : Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes de la Commission européenne (ECHO), Centre européen de prévention et de contrôle des maladies transmissibles (ECDC) et Organisation mondiale de la santé (OMS).