Avec le début de saison des pluies l'épidémie de dengue s'amplifie en Thaïlande

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En Thaïlande, du 1er janvier au 27 mai 2019, le Département de contrôle des maladies (DDC) a notifié 23 622 cas de dengue, dont 30 décès liés.

En 2018, au cours de la même période, 17 302 cas dont 21 décès ont été notifiés.

La plupart des patients se trouvaient dans la région de la plaine centrale, suivis de la région du nord-est (Isan) et la région du sud.

La province de Nakhon Ratchasima compte le plus grand nombre de cas, soit 1 424 cas, suivie de la province de Ubon Ratchathani avec 1 267 cas.

À Bangkok, près de 900 cas ont été notifiés de janvier à mars.

Les autorités révèlent un risque accru de dengue alors que la Thaïlande est officiellement entrée dans la saison des pluies (mousson) à la suite de l'annonce faite par le Département de météorologie depuis fin mai.

Le Département de contrôle des maladies (DDC) recommande vivement aux personnes de se protéger et de protéger leurs enfants des piqûres de moustiques.

Il recommande aussi que tous les habitants de tous les foyers, communautés et lieux de travail à éliminer totalement les sites de reproduction des moustiques à l'aide de la mesure de contrôle des moustiques appelée «3 mesures à prendre pour prévenir 3 maladies (dengue, chikungunya et virus Zika)», à savoir :

  • couvrir les réservoirs de stockage d'eau, changer l'eau dans de petits récipients tous les 7 jours et éliminer tous les sites de reproduction de moustiques en plein air ;
  • évacuer les ordures de manière appropriée ;
  • garder les maisons bien rangées sans aucun coin propice au repos des moustiques.

Rappels sur la dengue :

La dengue, maladie virale due au virus de la Dengue (4 sérotypes) de la famille des Flaviviridae, transmise par une piqûre de moustique, se manifeste le plus souvent par un syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, parfois éruption cutanée). La dengue peut évoluer en forme grave hémorragique. La prise d'aspirine est formellement déconseillée. Il n'existe pas de traitement médicamenteux préventif disponible contre la dengue.

Il existe :

  • La fièvre dengue caractérisée par l'apparition soudaine d'une forte fièvre, de graves maux de tête, une douleur derrière les yeux et des douleurs dans les muscles et les articulations. Certains peuvent également avoir une éruption cutanée et divers degrés de saignement dans diverses parties du corps (notamment le nez, la bouche et les gencives ou des ecchymoses sur la peau). La dengue a un large spectre d'infection (asymptomatique à symptomatique). La maladie symptomatique peut varier de la dengue (DF) à la dengue plus grave de la dengue (DH).
  • Fièvre hémorragique de la dengue (DHF) - est une forme plus grave, observée seulement chez une faible proportion des personnes infectées. La DHF est une maladie stéréotypée caractérisée par 3 phases;phase fébrile avec forte fièvre continue généralement inférieure à 7 jours;phase critique (fuite de plasma) d'une durée de 1 à 2 jours, généralement apparente lorsque la fièvre baisse, entraînant un choc si elle n'est pas détectée et traitée rapidement;phase de convalescence d'une durée de 2 à 5 jours avec amélioration de l'appétit, bradycardie (fréquence cardiaque lente), éruptions cutanées convalescentes (plaques blanches sur fond rouge), souvent accompagnée de démangeaisons généralisées (plus intense dans les paumes et les plantes des pieds) et de diurèse (augmentation du débit urinaire) .
  • Le syndrome de choc de la dengue (DSS) - Le syndrome de choc est une complication dangereuse de la dengue et est associé à une mortalité élevée. Une dengue grave survient à la suite d'une infection secondaire avec un sérotype viral différent.Une perméabilité vasculaire accrue, associée à un dysfonctionnement du myocarde et à une déshydratation, contribue à la survenue d'un choc entraînant une défaillance multiorganique.

Il n'existe pas de traitement spécifique contre le virus. Pour les touristes européens, la prévention de la dengue passe donc par la lutte contre son vecteur Aedes albopictus. Le moyen le plus efficace pour combattre ce moustique est d'éliminer ses lieux de ponte (soucoupes, petits récipients, déchets, réservoirs, vases, pneus, etc.).

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

  • port de vêtements couvrants ;
  • répulsifs anti-moustiques, contenant du DEET, sur la peau découverte ;
  • vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit ;
  • les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus de la dengue, chikungunya et virus Zika sur le territoire métropolitain, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour d'un voyage en zone à risque, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.

Source : Outbreak News Today ; Médias locaux.