Cas fatal de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Espagne

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En Espagne, le National Microbiology Center of Majadahonda (Madrid) et le _Carlos III Health Institute_ont confirmé la présence du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo(CCHF) dans les échantillons prélevés che un homme décédé le 11 août 2020 au Complex University Assistance de Salamanque.

Le patient âgé de 69 ans avait été admis aux soins intensifs de la clinique de Salamanque le lundi 10 août, après s'être rendu à l'hôpital `` Nuestra Señora del Castañar '', à Béjar dans la communauté autonome de Castille-León,en raison de l'aggravation de symptômes non spécifiques qui quelques jours avaient justifié un traitement à domicile. Il présentait une lésion noirâtre sur une jambe secondaire à une morsure de tique la semaine précédente.

Les sujets contacts de la personne affectée sont sous surveillance.

Il s'agit du deuxième cas de CCHF signalé en Espagne cette année. Le 11 juin 2020, les autorités de santé publique de la communauté autonome de Castille-León ont signalé un cas confirmé de CCHF (nouvelle n°15739 du 12 juin 2020). Le cas a été mordu par une tique à la fin du mois de mai également dans la province de Salamanque et a développé des symptômes compatibles dans les jours qui ont suivi.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genreNairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission à l'homme du virus se fait par piqûre de tique (du genre Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

En cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes apparaissant après une piqûre de tique, le voyageur doit consulter rapidement un médecin.

Source : Outbreak News Today.

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