La rage au Cambodge : point de situation

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Récemment (nouvelle du 25 juin 2015), une jeune femme française résidant au Cambodge est décédé de la rage. Le diagnostic a été confirmé biologiquement par l'unité de Virologie de l'Institut Pasteur du Cambodge (IPC).

Cet événement rappelle qu'au Cambodge il existe un risque particulièrement élevé de la rage. Selon une étude épidémiologique, les décès dus à la rage au Cambodge représentent 1,3 % des décès par rage estimés dans le monde entier, alors que la population, de l'ordre de 15 millions, représente moins de 0,2 % de la population des pays touchés.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014, le Centre de prévention de la rage le l'IPC a réalisé 21.782 traitements vaccinaux post-exposition. Parmi les 250 têtes d'animaux testés pour la rage à l'IPC, 55,2 % ont été trouvées positives pour la rage (137 chiens et 1 chat).

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux).

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Référence : Arnaud Tarantola, MD, M.Sc., chef, Unité d'épidémiologie et de la rage Centre de prévention, l'Institut Pasteur du Cambodge.

Source : Promed.