Cas autochtones de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Espagne

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En Espagne, les autorités sanitaires régionales de Madrid ont confirmé 2 cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo détectés dans la capitale espagnole. Le Centre national de microbiologie a confirmé le diagnostic biologique. Selon les autorités sanitaires il s'agit des premiers cas autochtones de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Europe occidentale.

  • Un homme de 62 ans est décédé le 25 août 2016 à l'Hôpital à Madrid. Le patient avait fait une promenade dans la campagne près d'Avila en Castille et Leon où il a probablement été mordu par des tiques.
  • Le deuxième patient est une infirmière en soins intensifs qui a été infectée au cours des soins du premier patient. Elle est actuellement hospitalisée.
  • Une surveillance est effectuée chez 200 autres personnes qui ont été en contact avec les 2 patients, jusqu'à présent, aucun nouveau cas n'a été détecté.

Il s'agit des premiers cas documentés, un fatal et l'autre par transmission nosocomiale en Espagne. A ce propos il est rappelé que depuis 2012, des chercheurs ont identifié la présence de génome du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans des tiques recueillies dans toute l'Espagne.

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une maladie endémique dans le Sultanat où elle a été reconnue la première fois dans les années 1990.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
  • Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
  • Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
  • Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
  • En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.

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