Épidémie de schistosomiase dans le comté de Gbarpolu au Liberia

medecinedesvoyages.net

Au Libéria, dans le comté de Gbarpolu au nord du pays, depuis septembre 2016, les autorités sanitaires ont notifié des centaines de cas de la maladie parasitaire, Les schistosomoses, (schistosomiase, bilharziose ou fièvre escargot).

Les équipes médicales de terrain auraient diagnostiqué 327 cas de schistosomose et immédiatement administré une dose unique de Praziquantel pour réduire la gravité des symptômes. Elles réalisent une campagne d'éducation pour la santé sur les risques d'être infecté par la baignade et la pêche dans l'eau courante ainsi que l'eau stagnante.

Les schistosomoses, (schistosomiases ou bilharzioses) sont des maladies parasitaires dues à des vers trématodes du genre Schistosoma. Plusieurs espèces sont en cause et leur répartition dans la zone intertropicale est variable selon l'espèce. Deux principaux parasites touchent l'Homme, Schistosoma mansoni sur les continents africain et américain et Schistosoma haematobiumprincipalement sur le continent africain.

La contamination se fait par contact avec l'eau dans laquelle se trouvent des mollusques hôtes intermédiaires contaminés.

On reconnaît dans la maladie trois phases

  • Une phase de pénétration cutanée de la larve du parasite, elle n'est pas constante et se manifeste par une éruption et un prurit (dermatite cercarienne)
  • Une phase d'invasion qui évolue sur quelques semaines et au cours de laquelle la larve migre dans l'organisme et peut être responsable d'un tableau clinique très protéiforme, parfois fébrile et inquiétant. La manifestation biologique contemporaine de cette phase est une augmentation importante du taux des polynucléaires éosinophiles dans le sang.
  • Une phase d'état qui est longue et au cours de laquelle les lésions sont induites par les œufs du parasite enchâssés dans les organes. Au cours de la schistosomose à Schistosoma mansoni, les organes touchés sont le tube digestif et le foie, le parasite adulte vivant dans les capillaires mésentériques qui sont drainés par le système porte digestif.

Chez le voyageur, la prévention repose sur l'absence de contact avec l'eau douce en zone d'endémie. Si ces contacts ont eu lieu (toilettes, traversée de gué, …, baignade récréative !!) il est important de le signaler au médecin traitant au retour de voyage et fortiori en cas de manifestations cliniques.

Source : Outbreak News Today.

Pages associées