Cas de rage chez une chèvre en Hongrie

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En Hongrie, le 21 mars 2017, le Ministère de l'Agriculture a notifié à l'Organisation mondiale de la santé animale un cas de rage chez une chèvre parmi un groupe de 15 caprins dans une ferme du comté de Borsod-Abaúj-Zemplén au nord-est de la Hongrie.

Cette ferme est située à 800 mètres de l'endroit où avait été trouvé un renard enragé 3 semaines avant.

Le diagnostic a été confirmé par le Bureau national pour la sécurité de la chaîne alimentaire, Direction de la santé animale (Laboratoire national).

Le cas de la rage a été notifiée par le Ministère de la santé à la section de surveillance épidémiologique des services vétérinaires du ministère de l'agriculture et l'élevage, après que le laboratoire national de référence ait confirmé le diagnostic chez le chat le 10 octobre 2016.

L'analyse génétique de la souche a été réalisée à l'Institut Pasteur à Paris, le lignage du virus est génétiquement compatible avec le virus isolé chez une chauve-souris insectivore (Tadarida brasiliensis), néanmoins, la source directe de l'infection reste inconnue. Un dépistage chez toutes les espèces sensibles a été réalisée dans un rayon de 5 km autour du foyer pour identifier les animaux mordus par une chauve-souris. Au total 3 143 animaux ont été vaccinés (943 chats et 2 200 chiens).

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Les chiens et les chats peuvent devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et ils le restent jusqu'à leur mort. Si un chien ou un chat est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Les autres espèces peuvent présenter une période de contagiosité plus importante ce qui nécessite un avis spécialisé en cas d’exposition.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Organisation mondiale de la santé animale.