Évolution de l'épidéme de fièvre jaune au Brésil au 11 mars 2018, victimes chez des touristes non vaccinés

Au Brésil, entre juillet 2017 et le 11 mars 2018, le ministère de la Santé au Brésil a rapporté 920 cas humains confirmés de fièvre jaune, dont 300 décès.

Les cas sont survenus :

• 376 cas dans l'État de São Paulo ;
• 415 cas dans l'État de Minas Gerais ;
• 123 cas dans l'État de Rio de Janeiro ;
• 5 cas dans l'État d'Esperito Santo ;
• 1 cas décédé dans le Distrito Federal.

Pendant la même période, le ministère de la santé a notifié, chez les primates non humains, 617 épizooties, biologiquement confirmées.

• 502 épizooties dans l'État de São Paulo ;
• 81 épizooties dans l'État de Minas Gerais ;
• 30 épizooties dans l'État de Rio de Janeiro ;
• 2 épizooties dans l'État de Tocantins ;
• 1 épizootie dans l'État de Mato Grosso ;
• 1 épizootie dans l'État d'Esperito Santo ;

Le 15 mars 2018, Le Royaume-Uni a notifié un cas de fièvre jaune chez un voyageur de retour du Brésil. Aucune information clinique ou épidémiologique n'est connue ce jour

Au total, 11 touristes ou résidents étrangers ont récemment contracté la fièvre jaune au Brésil : un Néerlandais (vers São Paulo), un roumain (île Ilha Grande), un suisse (île Ilha Grande), trois argentins (île Ilha Grande), trois Chiliens (île Ilha Grande) et une Française (État de Minas Gerais). Aucun n'était vacciné, deux avaient refusé le vaccin, dont un jeune de 20 ans, qui s'y était déclaré hostile. Il est décédé de fièvre jaune, ainsi que trois autres visiteurs ou résidents de l'île Ilha Grande.

L'extension de l'épidémie dans une grande zone qui était indemne du risque et qui compte une grande population urbaine de 12 millions d'habitants pour São Paulo, a quadruplé le nombre de Brésiliens jugés à risque, qui passe de 8 à 32 millions. Les stocks de vaccin ne suffiront pas. l'immunisation en urgence est donc effectuée au Brésil avec des doses fractionnées.

Conseils aux voyageurs

L'identification des épizooties dans la zone urbaine de l'État de São Paulo est préoccupante. Les autorités mènent une campagne de vaccination dans la zone urbaine, une région considérée auparavant comme non à risque de transmission. Dans ce contexte, le voyageur se rendant à São Paulo devrait être vacciné. Les voyageurs qui prévoient de visiter les zones à risque de fièvre jaune au Brésil devraient recevoir le vaccin contre la fièvre jaune au moins 10 jours avant de voyager, suivre des mesures pour éviter les piqûres de moustiques et être avertis des symptômes de la fièvre jaune.

En France, le Haut Conseil de la santé publique (recommandations sanitaires pour les voyageurs 2017 et avis relatif aux rappels de vaccination contre la fièvre jaune en Guyane) recommande en outre que les personnes dont la vaccination contre la fièvre jaune date de plus de 10 ans reçoivent une seconde dose de vaccin amaril en cas d'épidémie signalée dans le pays visité, comme c'est actuellement le cas au Brésil.

Les recommandations ou obligations vaccinales personnalisées pour un voyage au Brésil, qu'elles concernent la fièvre jaune ou d'autres maladies à prévention vaccinale, sont disponibles sur MedecineDesVoyages.net.

Sources : European Centre for Disease Prevention and Control ; Journal international de médecine ; Ministère de la santé du Brésil ; Organisation mondiale de la santé.