Situation de la rage en Thaïlande

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En Thaïlande, le 18 mars 2018, selon le ministère de la Santé publique, la rage a provoqué un sixième décès depuis le début de l'année dans la province de Buriram.

La rage chez l'homme, dans 13 provinces est à l'origine de 14 décès en 2017, contre 11 en 2016.

L'épidémie de rage animale se propage maintenant dans 24 provinces depuis le mois de janvier 2018 : 388 animaux infectés ont été diagnostiquée, 91,75 % sont des chiens. On estime qu'il y a 7 millions de chiens, 3 millions de chats en Thaïlande, sans compter les singes qui sont eux aussi de bons vecteurs.

À Bangkok, les autorités de santé vétérinaire, ont déclaré que l'épidémie de rage reste stable, la plupart des animaux infectés étant des chiens errants et des chiens semi-errants.

  • en 2013 : 31 chiens enragés ont été diagnostiqués ;
  • en 2014 : 47 chiens enragés ont été diagnostiqués ;
  • en 2015 : 22 chiens enragés ont été diagnostiqués ;
  • en 2016 : 30 chiens enragés ont été diagnostiqués ;
  • en 2017 : 47 chiens enragés ont été diagnostiqués. Conseils pour le voyageur

Pour les séjours de longue durée en Thaïlande, il est conseillé de se faire vacciner à titre prophylactique contre la rage, avant de partir. Selon les estimations de la Bangkok Metropolitan Administration, il y a à Bangkok plus de 800.000 chiens, qui traînent partout dans les rues et qui commencent à poser problème.

Même si le risque de morsure est assez faible, la rage humaine, lorsqu'elle est déclarée est mortelle dans 100% des cas.

Rappels sur la rage

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Les chiens et les chats peuvent devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et ils le restent jusqu'à leur mort. Si un chien ou un chat est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Les autres espèces peuvent présenter une période de contagiosité plus importante ce qui nécessite un avis spécialisé en cas d'exposition.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Médias locaux.