L'incidence de l'encéphalite japonaise augmente à Taïwan, les mesures de prévention sont recommandées

medecinedesvoyages.net

A Taïwan, les responsables de la santé ont notifié cinq cas supplémentaires d'encéphalite japonaise dans le pays, ce qui a incité à renforcer les mesures anti-moustiques dans les endroits à haut risque et à vacciner les enfants.

Les cas ont été enregistrés dans le district de Bade et le district de Pingzhen de la ville de Taoyuan, district de Sanchong de la ville de Xinbei, du comté de Nantou et comté de Changhua.Quatre des patients ont des champs à haut risque tels que des porcheries ou des rizières près de leur domicile.

Le Département des Maladies a indiqué que cinq nouveaux cas avaient entre 34 et 56 ans et que la date de début variait du 30 juin au 16 juillet. Il y avait beaucoup de cas de fièvre, de troubles de la conscience ou d'inconscience au début de la maladie.

A ce jour, les autorités sanitaires taïwanaises ont recensé 31 cas confirmés

Ce chiffre est supérieur à celui des dernières années. Le nombre de cas confirmés d'encéphalite japonaise entre 2014 et 2017 était de 13, 26, 16 et 21.

Rappels sur l'encéphalite japonaise

L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille des Flaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culex qui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur a son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.

La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.

La maladie est peu fréquente chez le voyageur. Il est recommandé aux voyageurs d'utiliser une protection personnelle (vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, utilisation de produits répulsifs anti-moustiques et de moustiquaires imprégnées).

Les recommandations vaccinales contre l'encéphalite japonaise ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :

  • les voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
  • les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
  • toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur.

De plus, il est important de respecter les mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs cutanés, moustiquaires et vêtements imprégnés d'insecticide).

Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle.

Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle.

Des renseignements complémentaires sont disponibles sur les sites experts jevoyage.net, mesvaccins.net et medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak News Today.