Cas autochtone de paludisme à Plasmodium vivax en Grèce

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En Grèce, le 15 mai 2019, l'Organisation nationale grecque de la santé publique d'un cas de paludisme à Plasmodium vivax diagnostiqué la semaine précédente.

La patiente avait commencé à présenter ses symptômes le 26 avril 2019. Le cas n'avait pas voyagé à l'étranger et aucun antécédent de transfusion sanguine.

Selon l'enquête épidémiologique, le lieu probable de l'infection semble être un village du district de Trikala, région de Thessalie.

Aucun autre cas de paludisme n'a été identifié, bien que la population cible soit suivie pendant quatre semaines.

L'enquête sur les vecteurs dans la région n'a pas permis de retrouver des moustiques anophèles ni les larves.

Envisageant l'apparition des symptômes du patient (fin avril 2019), les résultats de l'enquête entomologique (absence de vecteur) et les conditions climatiques du printemps 2019 dans cette région, il est plus probable que le patient ait été infecté au cours de la saison de transmission précédente en 2018 par une souche de Plasmodium vivax avec une longue période d'incubation (souche tempérée).

Les activités de communication visent à sensibiliser les professionnels de la santé locaux et le public.

Les autorités régionales et locales ont été informées des mesures d'intervention recommandées, notamment de la nécessité d'intensifier la surveillance et le contrôle des vecteurs dans la zone.

Selon les autorités sanitaires grecques, entre 0 et 42 cas autochtones de paludisme à Plasmodium vivax ont été notifiés chaque année depuis 2009. En 2017 et 2018, six et neuf cas ont été rapportés respectivement.

Le rapport sur les cas introduits de paludisme a été observé ces dernières années dans certains pays du sud de l'Europe présentant un potentiel paludogène.

La fréquence des cas de Plasmodium vivax au printemps correspond à une infection de la saison précédente et a été signalée dans un plus grand nombre de cas en Grèce depuis 2009. L'événement n'est donc pas surprenant.

Selon l'Organisation nationale de la santé publique grecque, le lieu d'exposition probable est une zone rurale non touristique, avec des ouvriers agricoles saisonniers originaires du sous-continent indien. La probabilité d'identifier d'autres cas dans la même région est jugée faible étant donné que les mesures ont été mises en œuvre dans les délais.

Le risque de transmission pour la population locale et les voyageurs se rendant dans des zones où des cas de paludisme ont été signalés jusqu'à présent est actuellement considéré comme très faible et les autorités sanitaires grecques indiquent que la chimioprophylaxie du paludisme n'est pas recommandée aux visiteurs de ces régions.

Les mesures de protection individuelle contre les moustiques sont encouragées pendant la saison de circulation des moustiques

Les personnes qui envisagent de voyager sont invités à prendre des mesures adéquates pour se protéger contre la piqûre du moustique :

  • réduire le contact avec les moustiques en limitant l'activité en plein air à la nuit tombée ;
  • porter des vêtements couvrant (pantalons, chemises manches longues) ;
  • protéger la peau nue (sans oublier les pieds et les chevilles), en utilisant des répulsifs anti-moustiques contenant 50 % de DEET ;
  • utiliser des moustiquaires imprégnées d'insecticides.

L'évolution de ces données épidémiologiques doivent faire rappeler aux voyageurs que les recommandations de prévention s'appuient toujours sur le triptyque :

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur le site Medecinedesvoyages.net, qui prend en compte les nouvelles recommandations des autorités sanitaires françaises et de l'Organisation mondiale de la santé.

Sources : Greek National Public Health Organization ; European Centre for Disease Prevention and Control.