Cas humain de fièvre de la vallée du Rift en Ouganda

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Le ministère de la Santé de l'Ouganda a confirmé un cas de fièvre de la vallée du Rift (RVF) dans le district de Kagadi. Le cas a été confirmé suite au décès d'un berger de 34 ans, résident de Kihuura LCI dans le sous-comté de Mabaale, district de Kagadi. Le patient est décédé au St Ambrose Charity Health Center IV dans la ville de Kagadi le 10 janvier 2022 où il avait été admis après avoir développé une fièvre sévère, des douleurs musculaires et des maux de tête. Une enquête complète à la recherche de la source a été lancée chez les humains, le bétail et les moustiques vecteurs.

Des cas humains ont été signalés en juin 2021 en Ouganda dans plusieurs districts (nouvelle n°17525 du 20 juin 2021).

Rappels sur la fièvre hémorragique de la vallée du Rift :

La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirus de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) chez lesquelles les épizooties débutantes se manifestent habituellement par une vague d'avortements inexpliqués et une baisse de la production de lait.

Elle peut être transmise à l'homme :

  • soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;

  • soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre Aedes. La forme bénigne de fièvre de la vallée du Rift est la forme la plus fréquente chez l'homme. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.
    Dans les formes graves on peut observer :

  • Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.

  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.

  • Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

 

Source : ProMED.

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