Exposition humaine à la rage à Taïwan

medecinedesvoyages.net

A Taïwan, le 5 avril 2017, les Centers for Diseases Control ont notifié le premier cas humain de morsure d'animal enragé dans le pays.

Il s'agit d'une femme qui réside dans l'est de Taïwan qui a été en contact le 27 mars 2017 avec un melogale (genre de mammifères Mustélidés qui regroupe les blaireaux-furets ou hélicres, quatre espèces proches à la fois des blaireaux et du furet. Ils sont tous originaires d'Asie). Les échantillons du melogale ont été confirmés positifs pour la rage par l'Institut de recherche animale du Conseil de l'agriculture.

La patiente a reçu une injection d'immunoglobuline humaine antirabique et un traitement vaccinal antirabique post-exposition.

Selon les données de surveillance compilées par le Bureau des animaux et l'inspection phytosanitaire et de la quarantaine du Conseil de l'Agriculture, depuis le début de l'année 2017, un total de 15 cas de rage ont été confirmé chez des blaireaux-furets.

Aucun cas humain n'a été confirmé à Taïwan, cette année.

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.

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