Canada : risque de botulisme lié au caviar de truite

medecinedesvoyages.net

Au Canada, l'Agence Canadienne d'Inspection des Aliments a émis le 10 janvier 2018 un avis de rappel d'œufs de caviar de la société Imperial Caviar & Seafood susceptibles d'être contaminés par la bactérie Clostridium botulinum.

Cet avis concerne les points de vente du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario, et du Québec. Dans un premier temps, Imperial Caviar & Seafood a rappelé une quantité limitée d'œufs de truites qui avaient été distribués au Québec en Novembre 2017 puis la société a élargi le rappel en Décembre 2017. Le rappel de janvier 2018 inclus certains lots de Whitefish Roe et Salmon Roe.

Au 11 janvier 2018, aucun cas humain de botulisme n'a été confirmé dans la région.

Rappels sur le botulisme

L'agent pathogène impliqué dans le botulisme est une bactérie appelée Clostridium botulinum. C'est la toxine extrêmement puissante qu'elle synthétise qui est responsable de la maladie. Sur les sept types de botulisme connus aujourd'hui, quatre (les types A, B, E et plus rarement F) affectent l'homme.

La toxine se développe notamment dans les aliments mal conservés, et la maladie résulte en général d'une intoxication alimentaire. Si le botulisme est rare, sa mortalité reste élevée quand le traitement n'est pas immédiat.

Le botulisme se déclare après une incubation de quelques heures à quelques jours, en fonction du mode de contamination. En général, les personnes ayant partagé les mêmes aliments manifestent des symptômes identiques, mais avec une sévérité variable. Ceux-ci débutent par une atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue), une sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution, puis d'une parésie à une paralysie des muscles. Dans les formes avancées, ils évoluent vers une paralysie descendante des membres et des muscles respiratoires. C'est cette insuffisance respiratoire qui entraîne le décès.

Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.

La prévention du botulisme alimentaire repose sur l'application de bonnes pratiques dans la préparation des aliments, notamment pour ce qui concerne la conservation et l'hygiène. Le botulisme peut être prévenu par l'inactivation des spores bactériennes dans les produits ou les conserves stérilisés à la chaleur (par autoclavage, par exemple) ou encore par inhibition de la croissance bactérienne dans d'autres produits. La pasteurisation à chaud industrielle (produits pasteurisés conditionnés sous vide, produits fumés à chaud) peut ne pas suffire pour détruire toutes les spores.

Source : Public Health Agency of Canada.