Plasmodium cynomolgi chez l'Homme en Malaysie

medecinedesvoyages.net

Début 2018, en Malaisie, à Kapit dans la région de Sarawak, plusieurs personnes ont présenté un accès palustres impliquant Plasmodium cynomolgi. Le rapport de cette épidémie a été publiée dans Nature le 16 avril.

Il s'agit du premier rapport de cas groupés impliquant ce protozoaire infectant le singe. Le passage des parasites animaux à l'Homme est maintenant bien décrit, notamment avec Plasmodium knowlesien Asie, Plasmodium brasilianum et Plasmodium simium en Amérique du Sud et renforce la vision du paludisme comme une véritable zoonose.

L'hypothèse principale de cette émergence est l'augmentation importante du contact Homme - Primates résultant de l'exploitation de la forêt. Dans les prochaines années, l'amélioration du diagnostic d'espèce grâce aux techniques de biologie moléculaire devrait permette de mieux appréhender cette question.

Pour le voyageur

L'évolution de ces données épidémiologiques doivent faire rappeler aux voyageurs que les recommandations de prévention s'appuient toujours sur le triptyque :

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur le site Medecinedesvoyages.net, qui prend en compte les nouvelles recommandations des autorités sanitaires françaises, des Centers for Disease Control and Prevention des Etat-Unis et de l'Organisation mondiale de la santé.

Pour la prise en charge au retour

Il est important pour le clinicien prenant en charge un patient fébrile au retour d'un voyage en zone intertropicale d'évaluer par l'interrogatoire le risque de contact avec les Plasmodium animaux et de faire faire en urgence une recherche de paludisme. En France, la centralisation des souches de Plasmodium au Centre national de référence assure le cas échéant l'identification précise d'espèce plasmodiale.

Source Promed