Évolution de l'épidémie de dengue à la Réunion au 17 avril 2018

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L'épidémie de dengue qui sévit actuellement à la Réunion, se poursuit dans l'ouest et le sud et pourrait s'étendre au nord.

Après une circulation inhabituelle à bas bruit du virus de la dengue en 2017, y compris durant l'hiver austral, le nombre de cas de dengue est en augmentation depuis le début de l'année 2018.

Au cours de la semaine du 9 au 15 avril 2018, 396 cas de dengue ont été biologiquement confirmés, portant à 1388 le nombre total de cas autochtones signalés en 2018. Les cas signalés résident principalement :

  • Dans l'ouest à

• Saint-Paul avec 262 cas ;

• Le Port avec 31 cas ;

• La Possession avec 26 cas ;

• Saint-Leu avec 31 cas ;

  • Dans le sud à

• Saint-Pierre avec 18 cas ;

• la Ravine des Cabris avec 23 cas.

  • Dans le nord à

• Sainte-Clotilde (1 cas) dans la zone de circulation virale connue

Des cas isolés ont également été mis en évidence dans d'autres communes de l'île. Les enquêtes en cours permettront d'identifier leur lieu de contamination.

Au total depuis le début de l'année 2017, on dénombre 1 482 cas autochtones de dengue, dont 49 ont été hospitalisés.

Compte tenu de la densité de moustiques vecteurs et des conditions météorologiques actuelles, cette épidémie pourrait continuer à s'intensifier dans les semaines à venir.

La sensibilisation et la mobilisation active de l'ensemble de la population, mais également des collectivités locales est nécessaire pour parvenir à maîtriser l'épidémie.

Ce 27 mars 2018, le préfet de La Réunion, en concertation avec le directeur général de l'ARS océan Indien, a décidé d'activer le niveau 3 du dispositif spécifique ORSEC de lutte contre les arboviroses.

Le niveau d'alerte 3 correspond à une « Épidémie de faible intensité ». Il prévoit de limiter la propagation géographique de l'épidémie par la mise en œuvre d'une coordination renforcée des acteurs de la lutte contre les moustiques, le recours à des moyens supplémentaires dans les zones de circulation et le maintien des interventions sur les cas isolés.

Il fait appel à la mobilisation des collectivités locales, et particulièrement des communes et intercommunalités, au regard de leurs missions de salubrité publique et de prévention auprès de la population ; il permet de recentrer les actions de l'ARS océan Indien sur l'adaptation de la stratégie de lutte, la programmation des actions de terrain, et l'intervention globale sur les zones de forte circulation et les cas isolés. Il s'appuie également sur d'autres partenaires comme les services du SDIS, la Croix Rouge et un ensemble d'associations impliquées dans la lutte contre les moustiques et les maladies vectorielles.

Source : Agence Santé Océan Indien.