Les foyers épidémiques de choléra continuent dévoluer au Kenya

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Au Kenya, les fortes pluies et les inondations ont pour conséquence l'intensification des épidémies de choléra à travers le Kenya.

Depuis janvier jusqu'au 3 mai 2018, 2 943 cas de choléra dont 55 décès, ont été notifiés dans 15 comtés. Cinq comtés ont encore une transmission active.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, les pluies torrentielles et les inondations qui se poursuivent augmentent les risques pour la santé.

Le rapport des Nations Unies indique que :

  • les inondations ont endommagé les infrastructures ;
  • l'accès humanitaire est limité dans de nombreuses zones ;
  • l'accès aux marchés est coupé dans de nombreux comtés ;
  • le transport de fournitures humanitaires a été entravé par la coupure des routes.

D. Rappels sur le choléra

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae. La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • Se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • Éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • Ne manger que des aliments cuits ;
  • Éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • Peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • Ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • Ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Sources : Médias locaux ; Promed.