Nouveaux foyers de rage des chauves-souris en Colombie

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En Colombie, une alerte sur le risque posé par les nouveaux foyers de rage sauvage a été lancée par l'Institut colombien de l'agriculture, principalement dans le département de Magdalena, où des cas suspects ont été détectés dans la municipalité de Santa Ana, la municipalité de Zona Bananera, la municipalité de Santa Marta, la municipalité de Guamal, et la municipalité de San Sebastián de Buenavista.

Il y a 3 espèces de chauves-souris hématophages dans la région néotropicale, dont la chauve-souris vampireDesmodus rotundusun réservoir bien connu de la rage.

Cette espèce se nourrit sur une large gamme d'hôtes, préférentiellement sur le gros bétail comme les bovins et les chevaux, mais peut également s'attaquer aux humains.

Rappels sur la rage

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Il est impératif d'effectuer un nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sitesMesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.