Évolution de l'épidémie de syndrome respiratoire du Moyen-Orient à coronavirus (MERS-CoV) en Arabie saoudite

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En Arabie saoudite, du 16 au 30 octobre 2018, le point focal national relevant du Règlement sanitaire international (RSI de 2005) a notifié quatre autres cas de syndrome respiratoire du Moyen-Orient à coronavirus (MERS-CoV), dont un décès.

  • trois des patients sont résidents à Ryad ;
  • de sexe masculin, ils sont âgés de 53 à 72 ans ;
  • ils sont tous porteurs de comorbidités ;
  • deux d'entre eux ont eu ds contacts avec des chameaux.

Entre 2012 et le 30 octobre 2018, le nombre total de cas de de syndrome respiratoire du Moyen-Orient à coronavirus confirmés en laboratoire signalés à l'Organisation mondiale de la santé en vertu du Règlement sanitaire international (2005) est de # 2266 cas, dont 804 décès liés

.Le nombre total de décès inclut les décès dont l'Organisation mondiale de la santé a eu connaissance à ce jour à travers un suivi auprès des États membres touchés.

Évaluation des risques de l'OMS

L'infection par le MERS-CoV peut provoquer une maladie grave entraînant une mortalité élevée.Les humains sont infectés par le MERS-CoV par contact direct ou indirect avec des dromadaires.Le MERS-CoV a démontré sa capacité à transmettre entre humains.Jusqu'à présent, la transmission non durable d'humain à humain observée s'est principalement produite dans les établissements de soins de santé.

La notification de cas supplémentaires ne modifie pas l'évaluation globale des risques.L’Organisation mondiale de la santé espère que d’autres cas d’infection par le MERS-CoV seront signalés au Moyen-Orient et que des cas continueront d’être exportés vers d’autres pays par des personnes susceptibles de contracter l’infection après avoir été exposées à des animaux ou à des produits d'origine animale (par exemple, à la suite d'un contact avec des chameaux) ou des humains (par exemple, dans un établissement de santé). L'OMS continue de surveiller la situation épidémiologique et effectue une évaluation des risques sur la base des dernières informations disponibles.

Conseil de l'Organisation mondiale de la santé

Sur la base de la situation actuelle et des informations disponibles, l'Organisation mondiale de la santé encourage tous les États Membres à poursuivre leur surveillance des infections respiratoires aiguës et à examiner attentivement toute tendance inhabituelle.

Les mesures de prévention et de contrôle des infections sont essentielles pour prévenir la propagation possible du MERS-CoV dans les établissements de santé.

Il n’est pas toujours possible d’identifier les patients avec le MERS-CoV à un stade précoce car, comme pour d’autres infections respiratoires, les premiers symptômes du MERS-CoV ne sont pas spécifiques. Par conséquent, les travailleurs de la santé doivent toujours appliquer les précautions standard de manière cohérente à tous les patients, quel que soit leur diagnostic.Les précautions contre les gouttelettes doivent être ajoutées aux précautions standard lors de la prise en charge des patients présentant des symptômes d'infection respiratoire aiguë;les précautions de contact et la protection des yeux doivent être ajoutées lors du traitement des cas probables ou confirmés d'infection par le MERS-CoV;des précautions aéroportées doivent être appliquées lors de la réalisation de procédures générant un aérosol.

Le MERS-CoV semble provoquer une maladie plus grave chez les personnes atteintes de diabète, d'insuffisance rénale, de maladie pulmonaire chronique et de personnes immunodéprimées.Par conséquent, ces personnes doivent éviter tout contact étroit avec les animaux, en particulier les chameaux, lors de leurs visites d'exploitations agricoles, de marchés ou d'étables où le virus est connu pour être potentiellement en circulation.

Les mesures d'hygiène générales, telles que le lavage régulier des mains avant et après le contact avec les animaux et l'évitement du contact avec des animaux malades, doivent être respectées.Les pratiques d'hygiène alimentaire doivent être observées.Les gens devraient éviter de boire du lait de chamelle cru ou de l'urine de chameau, ou de manger de la viande qui n'a pas été cuite correctement.

L'Organisation mondiale de la santé ne recommande pas de filtrage spécial aux points d'entrée en ce qui concerne cet événement et ne recommande pas actuellement l'application de restrictions de voyage ou de commerce.

Source : Organisation mondiale de la santé.

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