La leptospirose au Sri Lanka

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Au Sri Lanka, les autorités sanitaires ont notifié une augmentation du nombre de cas de leptospirose, depuis le début de l'année dans le pays.

Du 1er janvier au 30 avril, l'unité d'épidémiologie du ministère de la Santé a notifié 1464 cas, dont 12 décès.

Cela se compare à 1294 cas notifiés au cours de la même période en 2018.

Les villes ayant notifié le plus grand nombre de cas cette année sont Ratnapura (259 cas), Kalutara (205 cas) et Galle (122 cas). La capitale Colombo a notifié 70 cas.

Rappels sur la leptospirose

La leptospiroseest une maladie bactérienne présente dans le monde entier. La leptospirose est causée par la bactérie Leptospira interrogans. Celle-ci se maintient assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la contamination. La saisonnalité de la maladie est très marquée, avec une recrudescence estivo-automnale liée à la chaleur et aux précipitations.

Les leptospires sont des bactéries susceptibles d'infecter un grand nombre de mammifères sauvages (rongeurs et insectivores : rats, tangues, musaraignes, etc.) et domestiques (bovins, ovins, caprins, porcs, chiens), qui servent de réservoirs et les excrètent dans leur urine. Les bactéries peuvent survivre plusieurs mois dans un milieu humide et chaud.

Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant desloisirs nautiques(baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont particulièrementà risque.

Chez l'homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l'insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas. L'incubation dure de 4 à 14 jours. Dans la forme modérée, la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses. Dans 20% des cas, elle se complique d'un syndrome hémorragique. Les formes graves (ictéro-hémorragique ou maladie de Weil) associent insuffisance rénale aiguë, atteinte neurologique (convulsions, coma) et des hémorragies plus ou moins sévères (pulmonaire, digestive).

Les signes cliniques initiaux peu spécifiques (céphalées, fièvre, myalgies) peuvent conduire à un retard diagnostique et thérapeutique par confusion avec des diagnostics diffé- rentiels tels que la grippe, le chikungunya ou la dengue.

Mesures de prévention et de protection individuelle contre la leptospirose :

  • dans la mesure du possible, se protéger par le port de bottes et de gants lors d'une activité à risque (agriculture, élevage, jardinage, pêche en eau douce, ramassage d ‘ordures) ;
  • éviter de se baigner en eau douce et de laver son linge en rivière lorsqu'on est porteur de plaies (ou à défaut protéger les plaies en utilisant des pansements imperméables) ;
  • limiter les contacts des muqueuses avec l'eau (port de lunettes de natation) ;
  • éviter de marcher pieds nus ou en chaussures ouvertes sur des sols boueux ou dans les eaux de ruissèlement ;
  • consulter sans délai un médecin en cas d'apparition des symptômes en lui signalant l'activité à risque pratiquée.

Il existe une vaccination contre la leptospirose. Son efficacité étant limitée à certaines souches de leptospire, elle est rarement réalisée en pratique.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sitesMesvaccins.netou Medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak Next Today ; Médias locaux.