Épidémie de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Namibie

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En Namibie, le 21 mai 2019, le ministère de la Santé et des Services sociaux a officiellement notifié une épidémie de fièvre hémorragique de Crimée-Congo depuis le 6 mai, après avoir signalé un certain nombre de cas dans différentes régions du pays.

Le 15 mai 2019, sept cas suspects de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont été signalés dans cinq régions, dont un cas confirmé en laboratoire sur sept échantillons testés et un décès (létalité :14 %).

Selon l' Organisation mondiale de la santé, les épidémies de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont été récurrentes en Namibie au cours des deuxdernières années, des cas ayant été signalés dans les régions d'Omaheke, d'Omusati et de Kharas.

La dernière épidémie enregistrée s'est produite en mars 2018 dans la région de Kharas, où un cas confirmé mortel a été signalé.

L'épidémie actuelle survient dans le contexte d'une urgence nationale due à la sécheresse, qui peut intensifier le risque de transmission et de propagation géographique de la maladie, les mouvements de bétail des zones arides aux zones moins arides si les mesures d'atténuation ne sont pas mises en œuvre dans les délais.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genreNairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Outbreak News Today.

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