Nouveau cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Mauritanie

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu'un nouveau cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF), est survenu en Mauritanie à Kithat dans la Wilaya de Guidimakha. Sept sujets contacts au total (quatre membres de la famille et trois agents de santé) ont été identifiés et font actuellement l'objet d'un suivi.

Le patient est un éleveur de bétail âgé de 45 ans de Kithat, présentant les symptômes le 3 juillet 2019, a été confirmé par PCR pour la présence d'infection à virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Il a initialement demandé des soins le 4 juillet 2019 dans un centre de santé de Guerouaprès s'être plaint de dysenterie et a été admis pour un jour.

Le 8 juillet 2019, il a été admis à l'hôpital central de Kiffa où un prélèvement a été recueilli le 9 juillet 2019 et envoyé à l'Institut national de recherche en santé publique. Les résultats des tests publiés le 17 juillet 2019 ont confirmé que le cas était positif pour le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre_Nairovirus_, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Sources : Bureau Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ; National Health Services of Scotland, Fitfortravel.

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