Foyer d’ichtyosarcotoxisme à Seattle aux États-Unis

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Aux États-Unis, les responsables de la santé enquêtent sur une épidémie d'ichtyosarcotoxisme parmi les clients d'un restaurant dans un hôtel haut de gamme du centre-ville de Seattle dans l’État de Washington.

Trois personnes sont tombées malades après avoir mangé du thon cuit au bar All Water Seafood & Oyster de l'hôtel Loews le 4 novembre 2019, selon un avis du service de santé publique du comté de Seattle-King. Aucun d'entre eux n'a été admis à l'hôpital.

Rappel sur l'ichtyosarcotoxisme

L'ichtyosarcotoxisme de type histaminique, est une intoxication alimentaire survenant dans la plupart des cas après la consommation de scombridés, poissons bleus à chair rouge comme les thons, maquereaux, thazards et bonites, mais aussi parfois à d'autres espèces (sardines, harengs, anchois, carangues, espadons, coryphènes).

L'intoxication est due à la formation d'histamine après dégradation bactérienne de l'histidine présente en grande quantité dans ces poissons. La mauvaise conservation de tranches de poisson frais est en cause dans la majorité des cas mais l'ingestion de poisson bleu congelé ou en conserve est aussi retrouvée dans de nombreuses observations
Le tableau clinique est similaire à celui d'une réaction allergique.

Les symptômes se produisent habituellement quelques minutes à une heure après avoir consommé le poisson contaminé.

Le diagnostic est présomptif : en zone d'endémie, c'est la survenue de symptômes compatibles avec une intoxication dans les suites d'un repas de poisson connu pour être potentiellement toxique :

  • signes généraux : myalgies, arthralgies, prurit, éruptions cutanées, hypersudation ;
  • signes digestifs : douleurs abdominales diffuses, nausées, vomissements, hoquet ;
  • signes neurologiques : ataxie cérébelleuse, céphalées, troubles du sommeil, syndrome dépressif, hallucinations visuelles, paresthésies, atteintes des nerfs crâniens, coma ;
  • signes cardio-vasculaires : baisse du rythme cardiaque (bradycardie), hypotension artérienne, troubles du rythme.

La plupart des patients se rétablissent sans traitement habituellement dans les 2 à 3 heures. Parfois l'évolution est plus prolongée, jusqu'à 8 à 16 heures.

Cette intoxication est classiquement considérée comme bénigne mais on dénombre plusieurs cas où des signes cliniques graves sont apparus tels que collapsus cardiovasculaire et atteinte myocardique.

Source : Food Safety News.

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