Un cas de rage en Lettonie

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En Lettonie, le 6 décembre 2019, les autorités lettones ont notifié un cas de rage humaine diagnostiqué cliniquement, par immunofluorescence, PCR et génotypage. Les recherches en laboratoire ont révélé un génotype 1 du virus de la rage. Selon la base de données GenBank, la séquence du virus présente une identité de 99,17% avec l'isolat RV2924 du virus de la rage du Népal.

Les animaux de compagnie exportés comme source potentielle d'infection ont été identifiés dans le cadre de ce cas de rage.

Par conséquent, les autorités lettones ont classé ce cas comme importé.

Il s'agit d'une femme de 55 ans de la ville de Daugavpils, située à 35 km des frontières de la Biélorussie et de la Lituanie. Les symptômes sont apparus le 22 novembre, elle est décédée le 28 novembre.

En mai 2018, elle a été mordue aux deux chevilles par un chiot lors d'un voyage en Inde à Naggar et à Manali, dans l'Himachal Pradesh Elle a travaillé comme bénévole dans un refuge pour animaux à Daugavpils, en avril de cette année où elle a été mordue/griffée par un chien, en bonne santé à ce jour.

Elle a nourri des chats et des chiens errants dans la cour de la maison à Daugavpils, ainsi que dans une maison de campagne à l'extérieur de la ville près de la forêt. Il n'y a pas d'autres informations sur d'autres expositions possibles à ce jour.

Suite à ce cas, 61 personnes ont été traitées après exposition possible, principalement par mesure de précaution : personnel de deux hôpitaux et des services médicaux d'urgence, et des contacts étroits, y compris le personnel de maison.

En Lettonie, les derniers cas de rage chez les animaux sauvages ont été enregistrés en 2010, en 2012 a été enregistré le dernier cas chez les animaux domestiques.

En 2014, la Lettonie a reçu le statut de pays exempt de rage. Ce pays continue de mettre en œuvre le programme de vaccination des animaux sauvages.

Les pays voisins Biélorussie et Fédération de Russie ne sont malheureusement pas exempts de rage et les animaux peuvent traverser la frontière.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la période d'incubation de la rage varie généralement de deux à trois mois, mais peut varier d'une semaine à un an. Le résultat du génotypage dans ce cas a fourni la preuve que ce virus originaire de l'Inde et c'est donc un cas importé.

En Europe, 1 à 2 cas humains de rage importés sont signalés chaque année chez des voyageurs qui ont été exposés au virus lors de voyages dans des zones d'endémie. Ce cas souligne à nouveau la nécessité d'une sensibilisation accrue des professionnels de la santé à la rage pour les voyageurs au départ comme au retour de voyage.

Rappels sur la rage

La rageest une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages. En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Il est impératif d'effectuer un nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement. Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites http://www.mesvaccins.netou Medecinedesvoyages.net.

Source :Ministère de la santé letton.