Nouveau décès par fièvre de la vallée du Rift en Ouganda

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Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un deuxième cas confirmé de fièvre de la vallée du Rift a été notifié au cours des dernières semaines dans le district de Ntoroko, en Ouganda.

Le patient était un homme de 25 ans originaire de la République Démocratique du Congo qui vivait et travaillait dans le village de Kimara, dans le district de Ntorroko, en Ouganda.

Le patient a développé des symptômes hémorragiques le 5 décembre et malgré le traitement, le patient est décédé le lendemain.

Le premier décès de fièvre de la vallée du Rift (nouvelle n° 14811 du 3 décembre 2019) a été notifié dans le district d'Obongi.

Rappels sur la fièvre hémorragique de la vallée du Rift

La fièvre de la vallée du Riftest une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirusde la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l'homme :

  • soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;
  • soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre_Aedes_.

La forme bénigne** de fièvre de la vallée du Rift**

Chez l'homme, c'est la forme la plus fréquente. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.

Dans les formes graves on peut observer :

  • Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.
  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
  • Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

Sources :Outbreak News Today

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