Un an sans choléra à Haïti

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Dix mois après le séisme catastrophique de magnitude 7,0 survenu en Haïtien janvier 2010, une épidémie de choléraa été confirmée en Haïti.

Le sérogroupe O1 de Vibrio cholerae, biotype Ogawa a été identifié comme étant la souche. Depuis le début de cette flambée en octobre 2010, quelque 820 000 personnes ont été touchées et 9 792 sont décédées.

Le dernier cas confirmé de choléra a été signalé à I'Estère dans le département de l'Artibonite au cours de la dernière semaine de janvier 2019.

Il s'agissait d'un garçon de moins de 5 ans, admis à l'hôpital le 24 janvier 2019 mais qui s'est rétabli peu de temps après.

Les responsables de la santé de l'ONU rapportent qu'Haïti vient de passer une année sans choléra.

Ce résultat fait suite aux efforts concertés d'Haïti, de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et d'autres organismes partenaires pour s'attaquer aux causes profondes du choléra, notamment grâce à une surveillance accrue pour détecter et répondre aux poussées possibles.

La mise en œuvre d'initiatives de diagnostic rapide; et le traitement des cas avec une réhydratation et des soins adéquats.

Rappels sur le choléra

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèceVibrio cholerae.La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Une augmentation inhabituelle du nombre de cas de choléra dans la corne de l'Afrique et dans la Golfe d'Aden est notée ces dernières années. Dans ce contexte, le risque d'infection cholérique chez les voyageurs en visite dans ces pays reste faible, même si la probabilité d'une importation sporadique de cas pouvait augmenter.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la vaccination devrait être envisagée pour les voyageurs à haut risque tels que les secouristes / secouristes qui sont susceptibles d'être directement exposés. La vaccination n'est généralement pas recommandée pour les autres voyageurs.

Le risque de choléraest très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.netet Medecinedesvoyages.net.

Il est conseillé au voyageur de :

  • se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • ne manger que des aliments cuits ;
  • éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Conseils de l'OMS

L'OMS recommande une prise en charge adéquate et rapide des cas.Améliorer l'accès à l'eau potable et aux infrastructures d'assainissement, ainsi que les pratiques d'hygiène et la sécurité alimentaire dans les communautés touchées sont les moyens les plus efficaces de contrôler le choléra.

Les principaux messages de communication en matière de santé publique devraient être communiqués à la population. La vaccination doit être envisagée pour compléter les activités essentielles de prévention et de contrôle et aider à prévenir la propagation de l'épidémie.

Source :Outbreak News Today.