Foyer de fièvre hémorragique de Crimée-Congo au Mali

medecinedesvoyages.net

Au Mali, les autorités sanitaire ont annoncé le 5 février 2020 que 7 personnes sont mortes de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF), dans le village de Samoa dans le district sanitaire de Kera au centre du Mali, dans le gouvernorat de Mopti.

La maladie a étédétectée à la fin de janvier chez un berger qui aurait été infectépar contact avec un bœuf, Il y avait 14 cas détectés et 5 décès dans le mêmevillage. Deux autres habitants du même village sont décédés après avoir été transportévers lecentre de santé à Sévaré.

Le fait que la région de Mopti soit une zone de conflit fait craindre une diffusion de l'infection.

Données sur le fièvre hémorragique de Crimée-Congo au Mali

Au Mali, la présence du virus a été identifiée chez des tiques pour la première fois en 2011.
Une enquête de séroprévalence sur des sérums bovins prélevés entre 2005 et 2014 a révélé une séroprévalence comprise entre 15 et 95% selon les régions (69% dans la région deMopti).
En 2016, une enquête sérologique rétrospective portant sur 376 patients hospitalisés pour un tableau aigu associant fièvre, hémorragie, diarrhées ou ictère a montré la présence d'IgM anti-CCHFV dans 4,8% des cas et en 2017, le diagnostic par PCR a confirmé l'infection chez 2 enfants de 1 et 2 ans.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre_Nairovirus_, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.

Pages associées