Foyer de botulisme en Nouvelle-Zélande après consommation d'escargots de mer

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En Nouvelle-Zélande, selon les autorités sanitaires de Toi Te Ora, 4 personnes ont été atteintes de botulisme au mois de mai 2020 après avoir consommé des escargots de mer dans la région de Bay of Plenty(Baie d'Abondance). Les 4 personnes ont été hospitalisées.

Des tests réalisés sur les restes de coquillages ont confirmé que la bactérie Clostridium botulinum était du même groupe que l'agent isolé chez les patients.

Rappels sur le botulisme .

L'agent pathogène impliqué dans le botulisme est une bactérie appelée Clostridium botulinum. C'est la toxine extrêmement puissante qu'elle synthétise qui est responsable de la maladie. Sur les sept types de botulisme connus aujourd'hui, quatre (les types A, B, E et plus rarement F) affectent l'homme.

La toxine se développe notamment dans les aliments mal conservés, et la maladie résulte en général d'une intoxication alimentaire. Si le botulisme est rare, sa mortalité reste élevée quand le traitement n'est pas immédiat.

Le botulisme se déclare après une incubation de quelques heures à quelques jours, en fonction du mode de contamination. En général, les personnes ayant partagé les mêmes aliments manifestent des symptômes identiques, mais avec une gravité variable. Ceux-ci débutent par une atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue), une sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution, puis d'une parésie à une paralysie des muscles. Dans les formes avancées, ils évoluent vers une paralysie descendante des membres et des muscles respiratoires. C'est cette insuffisance respiratoire qui entraîne le décès.

Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.

La prévention du botulisme alimentaire repose sur l'application de bonnes pratiques dans la préparation des aliments, notamment pour ce qui concerne la conservation et l'hygiène. Le botulisme peut être prévenu par l'inactivation des spores bactériennes dans les produits ou les conserves stérilisés à la chaleur (par autoclavage, par exemple) ou encore par inhibition de la croissance bactérienne dans d'autres produits. La pasteurisation à chaud industrielle (produits pasteurisés conditionnés sous vide, produits fumés à chaud) peut ne pas suffire pour détruire toutes les spores.

Source : Promed.