Intoxication alimentaire à Vibrio parahaemolyticus en Chine

medecinedesvoyages.net

En Chine, dans la province de Guangxi, une intoxication alimentaire a touché 523 villageois le 26 août 2020. Cette intoxication a fait suite à la consommation de durian sur un cargo chaviré à environ 200 mètres de la côte de Dongxing, selon un communiqué du 1er septembre du centre local de contrôle des maladies. Une enquête a montré que ces fruits très appréciés en Asie du Sud-Est avaient été contaminés par la bactérie Vibrio parahaemolyticus%20et%20chez%20certains%20poissons.) qui, une fois ingérée, provoque des maladies gastro-intestinales chez l'homme et a probablement été causée par une contamination par l'eau de mer.

Certains patients souffraient de douleurs abdominales, de diarrhée et de vomissements, tandis que d'autres ne présentaient que des symptômes bénins ; 9 personnes sont actuellement hospitalisés.

Rappel sur Vibrio parahemolyticus.

Vibrio parahaemolyticus%20et%20chez%20certains%20poissons.), une bactérie de la famille des Vibrionaceae, est présent dans le monde entier, principalement chez des animaux filtreurs, dont les coquillages (moules, palourdes et huitres notamment) et chez certains poissons. Elle est naturellement présente dans les eaux marines, en particulier l'été lorsque la température de l'eau augmente, et ne traduit pas une contamination des eaux usées.

C'est une source d'infection alimentaire. La gastro-entérite (70 à 80 % des cas) représente le tableau clinique le plus fréquent et s'accompagne de symptômes tels qu'une diarrhée (parfois sanguinolente et liquide), de crampes abdominales, de nausées et vomissements, de maux de tête et d'une fièvre. L'infection est en général spontanément résolutive et d'intensité modérée. Elle dure environ 3 jours chez les patients immunocompétents. Une infection de plaie ou une septicémie peuvent survenir après exposition à la bactérie.

Les infections se manifestent habituellement selon trois principaux syndromes cliniques :

  • gastroentérite (60 à 80 % des cas) avec diarrhée, crampes abdominales, nausées, vomissements ;
  • infection de plaies (34 %) spontanément résolutive ;
  • septicémie (5 %) en particulier chez des patients immunodéprimés ou présentant un maladie chronique préexistante.

Le risque pour les voyageurs est faible et la maladie peut être évitée si les aliments sont cuits avant d'être consommés.

Source : ProMED.

Pages associées