Cas de leptospirose signalés en Ukraine

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En Ukraine, une femme de 28 ans de la région de Nikolaev a été hospitalisée pour une leptospirose dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital municipal de Mykolayiv. Il s'agit du deuxième cas de leptospirose à être admis à l'hôpital de la ville en 2020. Le premier cas, survenu en juillet 2020, concernait un homme de 52 ans.

Depuis le début de l'année, 6 cas de leptospirose sont survenus dans la région de Nikolaev.

Rappels sur la leptospirose.

La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. La leptospirose est causée par la bactérie Leptospira interrogans. Celle-ci se maintient assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la contamination. La saisonnalité de la maladie est très marquée, avec une recrudescence estivo-automnale liée à la chaleur et aux précipitations.

Les leptospires sont des bactéries susceptibles d'infecter un grand nombre de mammifères sauvages (rongeurs et insectivores : rats, tangues, musaraignes, etc.) et domestiques (bovins, ovins, caprins, porcs, chiens), qui servent de réservoirs et les excrètent dans leur urine. Les bactéries peuvent survivre plusieurs mois dans un milieu humide et chaud.

Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques (baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont particulièrement à risque.

Chez l'homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses. La maladie est souvent bénigne mais des complications sont possibles, notamment une insuffisance rénale qui peut conduire au décès dans 5 à 20 % des cas. L'incubation de la maladie dure de 4 à 14 jours. Dans la forme modérée, la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses. Dans 20 % des cas, elle se complique d'un syndrome hémorragique. Les formes graves (ictéro-hémorragique ou maladie de Weil) associent insuffisance rénale aiguë, atteinte neurologique (convulsions, coma) et des hémorragies plus ou moins sévères (pulmonaire, digestive).

Les signes cliniques initiaux peu spécifiques (céphalées, fièvre, myalgies) peuvent conduire à un retard diagnostique et thérapeutique par confusion avec des diagnostics différentiels tels que la grippe, le chikungunya ou la dengue.

Mesures de prévention et de protection individuelle contre la leptospirose :

  • éviter de se baigner en eau douce, particulièrement lorsqu'on est porteur de plaies, et limiter les contacts des muqueuses avec l'eau ;
  • dans la mesure du possible, se protéger par le port de bottes et de gants en cas d'activité à risque (agriculture, élevage...) ;
  • lutter contre les rongeurs, qui sont le réservoir de la maladie ;
  • consulter sans délai un médecin en cas d'apparition des symptômes en lui signalant l'activité à risque pratiquée ;
  • ces mesures sont à renforcer durant la saison des pluies.

Il existe une vaccination contre la leptospirose. Son efficacité étant limitée à certaines souches de leptospire, elle est rarement réalisée en pratique, ne concernant essentiellement les professionnels.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak News Today.