Deuxième cas connu d'infection à virus Alaskapox aux Etats-Unis

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Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires d'Alaska ont rapporté le 30 septembre 2020 un cas d'infection par le virus Alaskapox chez une résidente de Fairbanks.

Au mois d'août 2020, cette patiente a consulté pour une lésion sur le haut du bras gauche, de la fièvre et une douleur à l'épaule qui a duré 2 semaine et a guéri spontanément en un mois. Elle avait visité le centre-sud de l'Alaska environ 3 semaines avant l'apparition de la lésion. Selon le rapport il s'agit du deuxième cas connu d'infection à virus Alaskapox.

Le premier cas avait été diagnostiqué en 2015 chez une résidente de la région de Fairbanks qui présentait une ulcération superficielle de l'épaule droite accompagnée de fatigue et de fièvre. La lésion avait guéri spontanément en 6 mois. Aucun lien n'a été identifié entre les 2 cas qui se sont produits à 5 ans d'intervalle.

Rappels sur l'Alaskapox :

Le séquençagede la souche de virus isolée chez le premier cas a permis d'identifiée une nouvelle espèce virale qui a été rattachée au genre Orthopoxvirus (OPXV) de la famille des Poxviridae.

A ce stade des connaissances les 2 seuls cas connus étaient relativement bénins et ont évolué spontanément de manière favorable sans nécessiter d'hospitalisations ou de traitement agressif. Les preuves de transmission interhumaine sont inexistantes.

Il y a beaucoup d'incertitude sur le mode de contamination. L'hypothèse principale est celle d'un virus d'origine animale ayant contaminé de manière accidentelle les deux malades. Ces deux cas se sont produits du milieu à la fin de l'été chez des résidents de zones boisées près de Fairbanks à une période où pullulent les populations de petits mammifères et de rongeurs.

Récemment, plusieurs nouveaux poxvirus ont été découverts après avoir infecté des humains et/ou des animaux domestiques. A coté de l'Alaskapoxvirus, deux espèces ont été isolées en Europe : orthopoxvirus Abatino a été isolé en Italie lors d'une épidémie chez des macaques en captivité en 2015 et d'une infection mortelle chez un chat en 2017 ; le virus Ahkmeta, a été identifié chez trois humains en Géorgie en 2010.

Source : ProMED.

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