Deux épidémies d'infections à Escherichia coli O157:H7 dans plusieurs Etats aux Etats-Unis

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Aux États-Unis, les US Centers for Disease Control and Prevention(CDC), les responsables de la santé publique et de la réglementation dans plusieurs États et la_Food and Drug Administration_ (FDA) enquêtent sur deux épidémies multiétatiques différentes d'infections à Escherichia coli O157:H7. La communauté génétique des souches impliquées dans chacune des épidémies a été mis en évidence par séquençage complet du génome et comparaison des souches sur la base PulseNet. L'origine exacte de ces deux épidémies n’est pas identifiée.

Épidémie 1

Elle touche 8 états et concerne 21 malades d’âge médian de 24 ans (extrêmes 2 à 75 ans), dont 67% de femmes. La répartition géographique des cas est la suivante (Californie 7 cas, Ohio 7 cas, Michigan 2 cas, Floride, Illinois, New Jersey, Utah, Wisconsin 1 cas). Les cas sont survenus entre le 6 juin et le 5 octobre 2020. Sur les 16 personnes malades pour lesquelles des informations sont disponibles, 8 hospitalisations ont été signalées, dont 1 personne ayant développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Un décès a été signalé dans le Michigan.

Les investigations évoquent un lien avec la fréquentation d’un restaurant. La comparaison avec les données archivées montre que la souche d'E. coli O157:H7 à l'origine de cette épidémie a déjà provoqué des épidémies liées à différentes sources, notamment une épidémie liée à la laitue romaine en 2018.

Épidémie 2

La seconde épidémie touche 12 états et concerne 23 malades d’âge médian de 21 ans (extrêmes 5 à 81 ans), dont 67% de femmes. La répartition géographique des cas est la suivante (4 cas au Kansas, 2 cas Californie, dans le Michigan, dans le Missouri, en Pennsylvanie et dans le Wisconsin, 1 cas en Illinois, en Ohio, au Tennessee, en Utah et dans l’état de Washington).Les cas sont survenus entre le 17 août et le 8 octobre 2020. Sur les 15 malades pour lesquelles des informations sont disponibles, 10 hospitalisations ont été signalées, dont 2 personnes ayant développé un SHU. Aucun décès n’a été signalé.

Sur les 13 personnes interrogées à ce jour, toutes ont déclaré avoir mangé divers types de légumes verts à feuilles, comme de la laitue iceberg (9), de la laitue romaine (8), de la laitue en sachet (6) et des épinards (9). Cette épidémie est causée par la même souche de E. coli O157:H7 qui a provoqué une épidémie liée à la laitue romaine en 2019.

Dans ces deux épidémies, il se peut que les malades ne soient pas encore signalés en raison du temps qui s'écoule entre l’apparition des signes et le signalement. Cela prend en moyenne 2 à 4 semaines.

Rappels sur** Escherichia coli entérohémorragique O157**

Escherichia coli est une bactérie que l'on trouve couramment dans le tube digestif de l'homme et des animaux à sang chaud. La plupart des souches sont inoffensives. Certaines, comme Escherichia coli entérohémorragique (ECEH), peuvent provoquer de graves maladies d'origine alimentaire. Il produit des toxines, appelées vérotoxines ou toxines de type Shiga (Shiga like) en raison de leur ressemblance avec celles élaborées par Shigella dysenteriae.
Escherichia coli entérohémorragique 0157 : H7 est le sérotype le plus important pour la santé publique mais d'autres sérotypes ont été souvent observés en association avec des cas sporadiques et des flambées.

La transmission à l'homme passe principalement par la consommation d'aliments contaminés, comme de la viande hachée crue ou mal cuite, du lait cru, des légumes crus et des graines germées contaminés.

L'infection à Escherichia coli entérohémorragique O157 : H7 donne des crampes abdominales et des diarrhées qui, dans certains cas, évoluent vers des diarrhées sanglantes (colite hémorragique). Il peut également y avoir de la fièvre et des vomissements. La période d'incubation va de trois à huit jours avec une durée médiane de trois à quatre jours. La plupart des patients guérissent en 10 jours mais, pour une petite proportion d'entre eux (notamment les jeunes enfants et les personnes âgées), l'infection peut évoluer vers une forme potentiellement mortelle, comme le syndrome hémolytique et urémique.

Source : Centers for Disease Control and Prevention(CDC).

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