Détection d'un lyssavirus chez une chauve-souris dans le Queensland en Australie

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En Australie, un test au Biosecurity Queensland laboratory à Brisbane dans le Queensland a détecté un L__yssaviruschez une chauve-souris roussette trouvée dans l'extrême nord de l'État. Les autorités signalent une augmentation des morsures et des griffures par des roussettes.
La roussette a été trouvée en banlieue de Cairnset euthanasiée par un gardien de la faune qui a envoyé l'animal à Brisbane pour les tests. Il s'agit de la troisième chauve-souris infectée découverte en 2020 après un cas unique d'infection par l'Australian Bat Lyssavirus (ABLV) détecté en 2019.
Depuis 1996, 3 personnes sont décédées dans le Queensland à cause de l'ABLV après avoir été mordues ou griffées par des roussettes. L'ABLV est responsable d'une infection zoonotique potentiellement mortelle.

Rappel sur les Lyssavirus :

En Australie, le virus de la rage des chauves-souris est un Lyssavirus, l'Australian Bat Lyssavirus, étroitement apparenté au virus rabique, qui n'est rencontré qu'en Australie, et est transmis à l'homme par les roussettes, chauves-souris du genrePteropus. Le virus provoque une maladie très similaire à la rage. Le traitement post-exposition est le même que le traitement post-exposition de la rage.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par contact avec la salive d'un animal infecté par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sitesMesvaccins.netou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.