Nouveaux cas de fièvre de Lassa au Nigeria

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Le Nigeria Centre for Disease Control (NCDC) a signalé six cas supplémentaires confirmés de fièvre de Lassa la semaine dernière, portant le total du pays à 247 cas depuis le début de l'année. Par ailleurs 50 décès liés aux cas confirmés, soit 20 % du total, ont été signalés. Au total pour 2021, 14 États ont enregistré au moins un cas confirmé dans 52 zones de gouvernement local.
Sur l'ensemble des cas confirmés, 79 % proviennent des États d'Edo (44 %), d'Ondo (28 %) et de Taraba (7 %).

Rappels sur lafièvre de Lassa :

La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénaviridae le virus Lassa. Celui-ci est endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, au Nigeria, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, où des flambées épidémiques surviennent régulièrement et touche de 100 à 300 000 personnes par an dont 5 à 6 000 succombent.

Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique appelé Mastomys natalensis. Le virus se transmet à l’homme par contact avec les excréments de l’animal (urines, fécès). Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l’intérieur des habitations, et leur taux d’infection peut aller jusqu’à 80%. Les contacts entre l’homme et le réservoir infecté sont donc très fréquents dans les villages. Le virus peut également se transmettre d’homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d’un patient.

Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est variable, depuis l’infection asymptomatique, très fréquente (80% des cas) à une fièvre hémorragique foudroyante. La maladie débute 6 à 21 jours après l’infection par des signes cliniques peu spécifiques : fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie. Dans les cas sévères, les symptômes s’aggravent ensuite, avec l’apparition d’oedèmes, de signes hémorragiques, d’épanchements péricardiques et pleuraux, et plus rarement d’encéphalites. Le patient décède dans un contexte de choc hypotensif et hypovolémique et de défaillances rénale et hépatique.

La fièvre de Lassa est d’une extrême gravité pour la femme enceinte, conduisant fréquemment au décès de la mère et systématiquement à celui du fœtus.

Source : Outbreak News Today.

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