Cas de charbon humain en Russie

medecinedesvoyages.net

En Russie, un habitant âgé de 29 ans de la colonie de Bizhiktig-Khaya, district de Barun-Khemchiksky dans la région russe de Touva dans le sud de la Sibérie a été confirmé positif pour le charbon. Les autorités ont placé le village en quarantaine pour empêcher la propagation de la maladie. Les sujets contacts sont sous surveillance.

Rappels sur le charbon :

Le charbon (anthrax en anglais) est une maladie d'origine bactérienne qui touche principalement le bétail. L'agent infectieux du charbon est la bactérie Bacillus anthracis, dont les spores peuvent résister plusieurs années, voire plusieurs décennies dans la terre, avant d'être ingérées par des animaux en pâture. Chez l'homme, hôte accidentel, la transmission se fait directement ou indirectement à partir d'animaux infectés, ou du fait d'une exposition professionnelle à des produits animaux contaminés.

Chez l'homme, le charbon se manifeste en 3 formes différentes :

  • La forme cutanée (au moins 95 % des cas enregistrés chez l'homme), contractée par entrée des spores au niveau d'une coupure ou d'une excoriation. Elle se manifeste comme une piqûre d'insecte, puis évolue en une vésicule puis un ulcère de 1 à 3 cm de diamètre, avec une nécrose noircissante au centre, et peut évoluer vers une septicémie. Elle est mortelle dans 20% des cas en l'absence de traitement.
  • La forme intestinale, contractée à la suite de l'ingestion d'aliments contaminés, principalement de viande. Elle se manifeste par l'apparition de nausées, d'une perte de l'appétit, de vomissements, de fièvre suivie de douleurs abdominales et de diarrhée sévère. Elle est mortelle dans 25 à 60% des cas.
  • La forme pulmonaire, due à l'inhalation de spores en suspension dans l'air. Elle se manifeste au départ comme un rhume banal, mais évolue en quelques jours avec l'apparition d'importants troubles respiratoires, avec toux, maux de tête, douleurs musculaires, qui s'aggravent et évoluent vers un choc septique. Cette forme de charbon est quasiment toujours mortelle en l'absence de traitement.

Source : ProMED.