Alerte aux voyageurs concernant les foyers de Monkeypox en cours en Afrique

medecinedesvoyages.net

Deux épidémies de monkeypox qui avaient fait l'objet de nouvelles sur le site mesvaccins.net sont toujours en cours en Afrique (nouvelle n°17809 du 9 août 2021 et nouvelle n°17963 du 3 septembre 2021).

En République démocratique du Congo (RDC), le Bureau Afrique de l'OMS précise que depuis la S1 jusqu'à la S39 de 2021, 2 703 cas de monkeypox ont été rapportés avec 71 décès. En 2020, entre la S1 et la S53, un total de 6 257 cas suspects dont 229 décès ont été rapportés dans 17 des 26 provinces du pays. Au cours de la même période en 2019, 5 288 cas suspects et 107 décès ont été signalés dans 18 provinces. Les US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont émis une alerte aux voyageurs le 30 septembre 2021, concernant cette épidémie.

Au Nigeria, selon le Centre nigérian de contrôle des maladies, en septembre 2021, aucun nouveau cas suspect de variole du singe n'a été signalé. Par conséquent, en 2021, le total reste à 79 cas suspects signalés depuis le début de l'année. Parmi les cas suspects, 23 ont été confirmés dans huit états : Delta (7), Lagos(4), Bayelsa(4), Rivers (4), Edo(1), Territoire de la Capitale Fédérale (1), Niger(1), Ogun(1) et aucun décès n'a été enregistré.

Rappelons que cette épidémie a été à l'origine de cas de monkeypox importés au Royaume Uni et aux Etats-Unis (nouvelles 17698 et 17518). Suite aux cas d'importation en Angleterre, les autorités sanitaires britanniques ont recommandé la vaccination des professionnels de santé exposés par Imvanex, un vaccin antivariolique (virus vivant modifié de la vaccine Ankara) autorisé dans l'Union Européenne. Ce vaccin, sous le nom de JYNNEOSa été approuvé aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration pour la prévention de la variole et du monkeypox chez l'adulte à partir de 18 ans.

Rappels sur le monkeypox :

Le monkeypox est une maladie largement auto-limitante, c'est-à-dire une maladie qui se résout elle-même. Des éruptions cutanées vésiculaires généralisées, de la fièvre et un gonflement douloureux des mâchoires sont des symptômes caractéristiques associés à une infection. Bien qu'il n'y ait pas de médicament spécifique pour traiter la maladie, lorsque des soins de soutien intensifs sont fournis, pratiquement tous les patients se rétablissent complètement, comme nous l'avons vu avec la flambée actuelle.

Le virus Monkeypox est un membre du genre Orthopoxvirus dans la famille des Poxviridae. Les singes ne sont pas les réservoirs du virus. Les principaux réservoirs suspects sont des rongeurs, comme les écureuils (Funisciurus sp. un rongeur arboricole), et des rongeurs terrestres (genres Cricetomys et Graphiurus).
L'infection résulte d'un contact direct avec le sang, les fluides corporels, ou des éruptions cutanées d'animaux infectés (manipulation de macaques infectés, ou de rongeurs).
La transmission secondaire d'humain à humain, résulte d'un contact étroit avec les excrétions des voies respiratoires infectées, avec les lésions de la peau d'une personne infectée ou avec des objets contaminés récemment.

Après une période d'incubation de 6 à 16 jours, la période de l'invasion (0-5 jours), est caractérisée par de la fièvre, des maux de tête intenses, une lymphadénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques), des douleurs musculaires. Puis survient une éruption cutanée sur le visage (dans 95% des cas), sur les paumes des mains et la plante des pieds (75%) et presque simultanément sur le corps. L'éruption se manifeste par des maculopapules (lésions avec un fond plat), puis des vésicules (petites cloques remplies de liquide), et des pustules, suivies par des croûtes. Les symptômes de la variole du singe durent habituellement de 14 à 21 jours.
Il n'y a pas de traitement spécifique pour monkeypox.

Risque pour les voyageurs :

Les voyageurs qui se rendent dans des pays d'Afrique centrale et occidentale qui signalent des cas doivent être conscients du risque d'infection. Cependant, très peu de visiteurs en Afrique seraient atteints du monkeypox et le risque encouru par la grande majorité des voyageurs est faible. Le principal risque concerne les résidents à long terme des zones touchées.

Le voyageur des pays d'Afrique Centrale ou occidentale sont invités à :

  • éviter tout contact avec les singes et les rongeurs ;
  • évitez de consommer de la viande insuffisamment cuite provenant de ces sources ou de toute autre source ;
  • porter des vêtements de protection, y compris des gants, s'il est impliqué dans l'abattage ou le soin des animaux dans les pays touchés ;
  • respecter une hygiène méticuleuse des mains (y compris des gants) s'il visite ou prend soin d'amis et de sa famille malades dans les pays touchés ;
  • consulter un médecin en cas de fièvre ou d'éruption cutanée pendant ou après le voyage dans les pays touchés.

Source : Wax Before Travel.

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