Fièvre de Lassa dans l'État de Nasarawa, au Nigéria

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Au Nigeria, le 8 décembre, le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) a été informé du décès de deux personnes par la fièvre de Lassa. Le premier cas était une femme enceinte qui s'est présentée dans un établissement de santé de l'État de Nasarawa et l'autre, un médecin impliqué dans le traitement de la patiente qui s'est ensuite fait soigner dans le territoire de la capitale fédérale (FCT).

En outre, un autre médecin lié au cas index a également été confirmé comme ayant la fièvre de Lassa et il reçoit actuellement des soins médicaux dans le FCT.

Le Ministère de la Santé de l’État de Nasarawa, avec le soutien du NCDC, a commencé une enquête épidémiologique approfondie sur les cas afin de comprendre la source possible de l'infection et l'étendue de la propagation de la maladie. La recherche des contacts de tous les proches des patients a commencé.
Au cours de la semaine se terminant le 12 décembre au Nigeria, 10 cas confirmés (dont les 3 ci-dessus) ont été signalés, dont 3 décès dans les États d'Ondo, Edo et Nasarawa.

En 2021, à ce jour, le Nigeria a signalé 444 cas confirmés de fièvre de Lassa et 83 décès.

Rappels sur la fièvre de Lassa :

La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénaviridae le virus Lassa. Celui-ci est endémique dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, au Nigeria, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, où des flambées épidémiques surviennent régulièrement et touche de 100 à 300 000 personnes par an dont 5 à 6 000 succombent.

Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique appelé Mastomys natalensis. Le virus se transmet à l'homme par contact avec les excréments de l'animal (urines, fécès). Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l'intérieur des habitations, et leur taux d'infection peut aller jusqu'à 80%. Les contacts entre l'homme et le réservoir infecté sont donc très fréquents dans les villages. Le virus peut également se transmettre d'homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d'un patient.

Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est variable, depuis l'infection asymptomatique, très fréquente (80% des cas) à une fièvre hémorragique foudroyante. La maladie débute 6 à 21 jours après l'infection par des signes cliniques peu spécifiques : fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie. Dans les cas sévères, les symptômes s'aggravent ensuite, avec l'apparition d'oedèmes, de signes hémorragiques, d'épanchements péricardiques et pleuraux, et plus rarement d'encéphalites. Le patient décède dans un contexte de choc hypotensif et hypovolémique et de défaillances rénale et hépatique.

La fièvre de Lassa est d'une extrême gravité pour la femme enceinte, conduisant fréquemment au décès de la mère et systématiquement à celui du fœtus.

Source : Outbreak News Today.

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