Au Brésil les infections à virus Chikungunya ont augmenté de 31% en 2021

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Selon les dernières données publiées par l'Organisation panaméricaine de la santé , les cas d'infections à virus Chikungunya ont augmenté de 32% au Brésil en comparaison entre 2020 et 2021.
Jusqu'au 27 novembre de cette année, 127 487 cas de la maladie, causée par un virus et transmise par la piqûre du moustique Aedes aegypti, ont été enregistrés. Ce chiffre est à comparer aux 96 044 cas signalés pendant la même période en 2020.
La région du Nord-Est reste la plus touchée, avec une incidence de 111,7 cas pour 100 000 habitants. Mais l'augmentation du nombre de personnes touchées dans d'autres régions du pays est également notable, comme dans le Sud-Est, qui a signalé 29,1 cas pour 100 000 individus.

Dans la seule ville de São Paulo, le nombre de personnes touchées par le chikungunya a bondi de 281 en 2020 à 18 200 en 2021, ce qui représente une augmentation de plus de 6 000 %.

Rappel sur le virus Chikungunya :

Le chikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques décrite pour la première fois à l'occasion d'une flambée dans le sud de la Tanzanie en 1952. Le virus responsable est arbovirus ((virus transmis par les arthropodes), un Alphavirus de la famille des Togaviridae. Il est transmis d'un être humain à l'autre par les piqûres de moustiques femelles infectées. Les moustiques incriminés sont le plus souvent Aedes aegyptiet Aedes albopictus, susceptibles de piquer pendant la journée, bien que leur activité maximale se situe surtout tôt le matin et en fin d'après-midi. Les deux espèces piquent à l'extérieur, mais Aedes aegypti le fait aussi volontiers à l'intérieur des bâtiments.

La maladie se manifeste généralement entre quatre et huit jours après la piqure par un moustique infecté. Elle est fortement invalidante et se caractérise par l'apparition brutale de fièvre souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses concernant principalement les petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles, pieds), de douleurs musculaires et de céphalées. La plupart des patients se rétablissent complètement, mais dans certains cas l'arthralgie peut persister pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. On a signalé des cas occasionnels de complications oculaires, neurologiques et cardiaques, ainsi que des douleurs gastro-intestinales.
Les personnes les plus à risque sont les malades chroniques, les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Rarement, surtout chez les enfants, elle peut causer une méningite. La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements antidouleurs et anti-inflammatoires.

Conseils aux voyageurs :

Aucun vaccin n'est disponible contre le chikungunya. Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

  • de réduire le temps passé à l'extérieur pendant les heures de forte activité du moustique (entre le crépuscule et l'aube) ;
  • de porter des vêtements de couleur claire avec des manches longues, pantalons et chaussettes dans les zones où les moustiques sont présents ;
  • de se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un insectifuge contenant du DEET ;
  • de nettoyer les gouttières et vider régulièrement les bains d'oiseaux et autres objets susceptibles de recueillir de l'eau ;
  • de s'assurer que les barils de pluie sont recouverts de moustiquaires ou qu'ils sont étroitement scellés autour du tuyau de descente des eaux de pluies. Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus dengue, chikungunya ou Zika sur le territoire métropolitain, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour de voyage, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.

 

Source : Outbreak News Today.