L'Afrique du Sud rapporte le 3ème cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo de l'année

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Dans le cadre du suivi de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) en Afrique du Sud cette année, le National Institute for Communicable Diseases (NICD) a signalé le troisième cas humain confirmé dans le pays en 2022.

Le patient, un homme de 36 ans du district de Cape Winelands est tombé malade le 8 octobre 2022 et a été emmené dans un hôpital local le 12 octobre 2022 avec des symptômes de fièvre, frissons, maux de tête, nausées, vomissements, douleurs abdominales, douleurs musculaires, toux et malaise. Les symptômes ultérieurs comprenaient des saignements manifestes, à savoir purpura, ecchymoses, pétéchies, melaena dans un contexte de coagulation intravasculaire disséminée. Le patient a également présenté une insuffisance hépatique. Le diagnostic a été confirmé en laboratoire le 18 octobre.

Le patient travaille dans un abattoir dans le district de Cape Winelands. Il a très probablement été infecté après être entré en contact avec du sang et des tissus d'animaux infectés lors de l'abattage des moutons.

Les trois cas confirmés cette année ont été signalés dans la province du Cap occidental (n=2) et dans la province du Cap oriental (n=1).

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo .

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50e parallèle nord. Les hôtes du virus CCHF comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus CCHF est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité (proportion de décès parmi les cas) de 10 à 40 pour cent.

La transmission à l'homme du virus se fait par piqûre de tique (du genre Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

En cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes apparaissant après une piqûre de tique, le voyageur doit consulter rapidement un médecin.

Source : Outbreak News Today.

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