Choléra au Sud-Kivu en République démocratique du Congo

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EnRépublique démocratique du Congo, un total de 296 cas decholéradont 6 décès ont été enregistrés dans la zone de santé de Ruzizi, dans le sud de la province duSud-Kivu, au cours du mois dernier, selon les médias locaux.

Selon les professionnels de la santé, cette maladie est notamment due au manque d'accès à l'eau potable. Ils soulignent que les plus touchés par cette épidémie sont les réfugiés burundais du camp de transit de Sange.

Depuis la semaine 47 (20 au 27 novembre) cette zone a déjà enregistré plus ou moins 296 cas. La plupart des cas proviennent de l'aire de santé de Nazareno dans les camps de transit des réfugiés. C'est la conséquence d'un faible approvisionnement en eau potable et du non-respect des mesures d'hygiène.

Il faut noter que l'épidémie de choléra continue de faire des victimes dans plusieurs régions de la province du Sud-Kivu. La semaine dernière, au moins 5 détenus sont morts du choléra à la prison centrale de Kamituga dans le territoire de Mwenga.

Au cours des 11 premiers mois de 2022, 14 145 cas suspects de choléra dont 247 décès (CFR : 1,7 %) ont été enregistrés dans 97 zones de santé réparties dans 17 provinces de la République démocratique du Congo.

Les cas suspects ont surtout été signalés dans le Sud-Kivu (4 734), le Haut-Lomami (2 664), le Tanganyika (2 825) et le Nord-Kivu (2 388).

Recommandations pour les voyageurs :

Le choléra est rare chez les voyageurs. Une prévention efficace est assurée par le respect des règles d'hygiène simples communes à la prévention de la diarrhée du voyageur et des autres risques liés au péril fécal :

  • hygiène des mains : se laver les mains, avant les repas, avant toute manipulation d'aliments ou après passage aux toilettes. En l'absence d'eau et de savon, un gel ou une solution hydro-alcoolique peuvent être utilisés. Se sécher les mains après lavage avec un linge propre ou, à défaut, les sécher à l'air ;
  • hygiène appliquée à l'eau : ne consommer que de l'eau en bouteille capsulée (et ouverte devant soi) ou, à défaut, rendue potable (ébullition 1 minute à gros bouillons ou désinfection (dichloroisocyanurate de sodium ou hypochlorite de sodium), éventuellement précédée d'une filtration (filtre portatif) si l'eau est trouble ; éviter la consommation de glaçons ;
  • hygiène appliquée à la nourriture : éviter les jus de fruits frais préparés de façon artisanale ; ne consommer du lait que s'il est pasteurisé ou bouilli ; privilégier l'allaitement maternel chez les nourrissons ; laver ou peler les fruits soi-même après s'être lavé les mains ; éviter les crudités, les coquillages, les plats réchauffés ; éviter les glaces artisanales (glaces industrielles, de moindre risque si l'emballage est intact) ; bien cuire les œufs, les viandes, les poissons et les crustacés ;

En cas de diarrhée :

  • une réhydratation précoce est importante ;
  • une consultation médicale est recommandée dans les formes aiguës modérées ou sévères et les formes persistantes (plus de 2 semaines), particulièrement chez l'enfant de moins de 2 ans, et, systématiquement, en cas de fièvre associée.

La vaccination contre le choléra n'est pas recommandée pour les voyageurs. Elle peut être recommandée pour les personnels devant intervenir auprès de malades, en situation d'épidémie et chez les personnels déployés dans le cadre de mandats ONU dans les pays où le choléra est présent.

Source : Outbreak News Today.