Fièvre de Lassa au Ghana

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Au Ghana, le Ghana Health Service (GHS) a signalé aujourd'hui deux cas defièvre de Lassa confirmés par le Noguchi Memorial Institute for Medical Research vendredi. Les deux cas résident àAccra.

  • Le premier cas est un commerçant de 40 ans, qui a été malade pendant environ deux semaines et est décédé à l'hôpital universitaire de Korle-Bu.
  • Le second cas, qui est un contact du cas mortel, est actuellement admis à l'hôpital et se trouve dans un état stable.

À ce jour, 56 contacts ont été identifiés et font l'objet d'un suivi.

Le Ghana est l'un des pays d'Afrique occidentale où la fièvre de Lassa est endémique, avec le Bénin, le Liberia, la Guinée, le Nigeria, le Mali, la Sierra Leone et le Togo.

Rappels sur la fièvre de Lassa :

La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénaviridae le virus Lassa. Celui-ci est endémique dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, au Nigeria, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, où des flambées épidémiques surviennent régulièrement et touche de 100 à 300 000 personnes par an dont 5 à 6000 succombent.

Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique appelé Mastomys natalensis. Le virus se transmet à l'homme par contact avec les excréments de l'animal (urines, fécès). Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l'intérieur des habitations, et leur taux d'infection peut aller jusqu'à 80%. Les contacts entre l'homme et le réservoir infecté sont donc très fréquents dans les villages. Le virus peut également se transmettre d'homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d'un patient.

Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est variable, depuis l'infection asymptomatique, très fréquente (80% des cas) à une fièvre hémorragique foudroyante. La maladie débute 6 à 21 jours après l'infection par des signes cliniques peu spécifiques : fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie. Dans les cas sévères, les symptômes s'aggravent ensuite, avec l'apparition d'oedèmes, de signes hémorragiques, d'épanchements péricardiques et pleuraux, et plus rarement d'encéphalites. Le patient décède dans un contexte de choc hypotensif et hypovolémique et de défaillances rénale et hépatique.

La fièvre de Lassa est d'une extrême gravité pour la femme enceinte, conduisant fréquemment au décès de la mère et systématiquement à celui du fœtus.

Source : Outbreak News Today.

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