Attention à la rage aux Philippines

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Aux Philippines, le Bureau d'épidémiologie du ministère de la Santé signale 55 cas de rage humaine/décès jusqu'au 25 février de cette année. Il s'agit d'une augmentation de 8 % des cas/décès par rapport à la même période en 2022 (51).

Seules trois des 17 régions du pays n'ont pas signalé de cas de rage cette année à ce jour. La Région de Luçon central (11) et la Région de Calabarzon (9) ont enregistré le plus grand nombre de cas de rage.

Conseils aux voyageurs :

La rage est une maladie d'origine virale. Le virus de la rage est présent dans la salive des animaux infectés. La transmission survient par contact direct avec la salive d'un animal contaminé par morsure, griffure ou encore léchage sur la peau excoriée d'une muqueuse. Plusieurs animaux peuvent transmettre la rage, mais la très grande majorité des cas de rage humaine sont d'origine canine.

En cas d'exposition à un animal suspect (morsure, griffure, léchage) :

  • en urgence nettoyer toutes les plaies (eau et savon pendant 15 min) puis assurer une antisepsie soigneuse (un contrôle de l’immunité antitétanique est également recommandé suite à une morsure ainsi qu’une antibioprophylaxie dans certains cas) ;
  • le plus rapidement possible, il faut consulter un médecin afin d'évaluer le risque de rage et de mettre en route si besoin une prophylaxie post-exposition qui comprend une vaccination, accompagnée d'immunoglobulines antirabiques humaines pour les expositions les plus sévères.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement post-exposition , qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Source : Outbreak News Today.

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