Épidémie de fièvre de la vallée du Rift au Niger

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Au Niger, à l'est du pays dan la région de Tahoua, le 21 septembre 2016, les autorités sanitaires ont notifié une épidémie de fièvre de la vallée du Rift, avec 52 cas dont 21 décès.

L'Alliance pour l'action médicale internationale (ALIMA) et les autorités sanitaires du Niger ont ouvert un centre de traitement d'urgence, à Tchintabaraden dans le département de Tchintabaraden, pour soigner les personnes infectées et arrêter la propagation de la maladie.

Les éleveurs et les agriculteurs sont considérés comme plus à risque d'infection de la maladie, qui peut dévaster le bétail.

Les éleveurs de la région de Tahoua, doivent éviter de manipuler la viande provenant d'animaux infectés, faire bouillir le lait cru avant la consommation, et de veiller à ce que les cadavres d'animaux morts sont enterrés avec soin. La sensibilisation des populations est une étape essentielle pour contenir la propagation de l'épidémie.

La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirus de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l'homme :

  • soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;

  • soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre Aedes. La forme bénigne de fièvre de la vallée du Rift chez l'homme, forme la plus fréquente, survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.
    Dans les formes graves on peut observer :

  • Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.

  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.

  • Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

Source : Promed.

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