Exposition humaine au virus rabique : mise à jour en Asie et en Afrique

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Des cas d'exposition à des chacals enragés ont déjà été notifiés au Népal. Depuis, plusieurs pays ont récemment notifié des cas d'exposition rabique par morsure de renard, chien ou chacal.

  • Au Pakistan , un homme de 50 ans résidant à Karachi est décédé à l'hôpital, le 9 octobre 2016, après avoir été mordu par un chien. Il s'agit du 14eme décès du à la rage depuis le début de l'année dans cet hôpital. En 2015, environ 6590 personnes avaient été vaccinées contre la rage, et la majorité des victimes étaient des enfants.
  • Aux Philippines , dans un village de la province de La Union, 25 personnes, dont un enfant de 4 ans, ont été mordues par un jeune chien. Le chien enragé est mort quelques jours plus tard et a été confirmé positif pour la rage. Un traitement contre la rage a été effectué
  • En Chine , dans le district de Fengxian, province de Shanghai, 22 personnes ont été victimes de l'attaque d'un chien errant. La plupart des patients ont été mordus aux jambes. Ils ont reçu un traitement vaccinal antirabique post-exposition. Au mois de septembre 2016, plus de 20 personnes avaient été mordues par un chien blanc à Pékin.
  • Au Viêt Nam , les autorités sanitaires ont notifié 49 décès de rage humaine dans les 9 premiers mois de l'année 2016. Une campagne de prévention auprès de la population pour prêter plus d'attention à la prévention et au traitement des morsures de chien a été mise en place. Le Ministère de la santé a déclaré que les décès ont été enregistrés dans 20 villes et provinces.
  • En Afrique du Sud, au KwaZulu-Natal un cas de rage a été confirmé chez un chiot errant malade le 26 septembre 2016. L'animal avait été recueilli 3 semaines plus tôt. Des échantillons ont été envoyés au laboratoire de la rage à Pretoria et ont été confirmés positifs. La rage animale au KwaZulu-Natal a diminué, passant de 476 cas par an il y a 7 ans à seulement 37 cas cette année. Les cas de rage chez l'homme ont également diminués au cours des 7 dernières années passant de 27 cas par an à 2 au cours des 3 dernières années.

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Les chiens et les chats peuvent devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et ils le restent jusqu'à leur mort. Si un chien ou un chat est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Les autres espèces peuvent présenter une période de contagiosité plus importante ce qui nécessite un avis spécialisé en cas d’exposition.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.